«Ces derniers jours, les contacts téléphoniques et par viséoconférence entre les responsables des Affaires étrangères et de l’Intérieur des deux pays ont été multipliés dans le but de parvenir à une entente sur le règlement de ce problème», a affirmé une source proche de ce dossier, dans une déclaration pour Le360.
«Des échanges de délégations étaient prévues, sauf que la situation pandémique a freiné ces projets», explique cette source, qui a néanmoins tenu à préciser que jusqu’à présent, aucune grande percée n’a encore été réalisée dans les discussions.
Par ailleurs, Le360 a appris qu’une délégation de la CGEM, conduite par Abdelillah Hifdi, vice-président de la Chambre des conseillers, a programmé une rencontre avec l’ambassadrice de France à Rabat, Hélène Le Gal, pour soulever le cas des camionneurs marocains, actuellement privés de visas. Abdelillah Hifdi est aussi le président de la Fédération nationale du transport, un organe affilié à la confédération patronale.
La France a récemment imposé la réduction de 50% du nombre de visas octroyés aux Maroc et à l'Algérie dans le but d’amener ces pays à accepter le retour de leurs ressortissants en situation irrégulière. Une décision du gouvernement français qui a provoqué un tollé au Maroc.
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Depuis plusieurs mois, des centaines de demandes de visas pour les conducteurs des sociétés de Transport international routier (TIR) ont été rejetées par les consulat français pour des raisons injustifiées.
Certaines associations ont observé ces dernières semaines des sit-ins devant les consulats généraux de France, notamment à Agadir et à Rabat. Ils ont protesté contre l’attitude des services cosulaires français dans le traitement de leurs demandes de visa, un document indispensable pour exercer leur métier.
Les restrictions de visas imposées par la France ont été au centre d’une rencontre, lundi 22 novembre à Casablanca, entre le président de la CGEM, Chakib Alj, et le ministre français du Commerce extérieur, Franck Riester.
Au cours de cette réunion, le président de la confédération patronale a proposé d'instaurer un dispositif plus fluide, à l’image du fast track (une procédure accélérée) établi avec la Chambre Française de Commerce et d’Industrie, ce à quoi le ministre français, qui était accompagné par Hélène Le Gal, a favorablement répondu.
«M. Riester et Son Excellence Mme Le Gal ont exprimé leur compréhension de la situation et se sont engagés à analyser cette situation d’un point de vue économique, afin de trouver des solutions adéquates, dans le respect des procédures administratives et sanitaires», avait indiqué la CGEM dans un communiqué diffusé à l’issue de cette réunion.