Industrie de la défense: les principaux premiers projets amorcés par le Maroc

Afin de développer son industrie militaire et de consolider une industrie de défense locale le Maroc a diversifié ses partenaires en créant plusieurs projets d’investissement militaire avec de nombreuses entreprises internationales.. DR

Revue de presseAfin de développer son industrie militaire et de consolider une industrie de défense locale, le Maroc a diversifié ses partenaires en créant plusieurs projets d’investissement militaire avec de nombreuses entreprises internationales. Cet article est une revue de presse tirée d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 03/06/2024 à 20h57

Le Conseil des ministres présidé samedi dernier par le Roi Mohammed VI a approuvé le projet de décret relatif à la création de deux zones d’accélération industrielle dédiées à la défense. Ces zones vont abriter des industries spécialisées dans les matériels et les équipements de défense et de sécurité, ainsi que dans la fabrication d’armes et de munitions, rapporte Al Ahdath Al Maghribia du mardi 4 juin 2024.

Ces zones joueront un rôle important dans le développement des capacités défensives du Maroc et dans la réduction de sa dépendance vis-à-vis des importations d’armes.

L’entrée du Maroc dans le club des industries militaires pour créer un noyau industriel militaire doit se faire en partenariat avec les sociétés automobiles et aéronautiques locales. Lesquelles entreprises constituent des plateformes industrielles à grande valeur ajoutée qui permettent au Maroc de passer d’une industrie civile à une industrie militaire.

Il faut rappeler que le Maroc avait déjà établi, en 2022, des partenariats avec plusieurs sociétés internationales spécialisées dans l’armement défensif. Certaines d’entre elles ont exprimé leur souhait d’investir au Maroc, tandis que d’autres ont franchi des étapes importantes dans ce domaine, avec à leur tête le groupe aéronautique Boeing.

Pour sa part, le groupe aérospatial belge Orizio a créé via une société mixte, Maintenance Aero Maroc (MAM), un centre de maintenance des avions militaires, à Benslimane, dédié à la flotte des Forces royal air en tant qu’infrastructure de défense et de sécurité. Laquelle société a investi dans la maintenance, la réparation et la mise à niveau des avions militaires, des hélicoptères et des équipements militaires.

Par ailleurs, la société MedZ, filiale de la CDG, a été autorisée à créer la société Maintenance aéronautics Assets (MAA) en partenariat avec Sabena Engineering (SNAE) du groupe Blueberry.

Le Maroc, relaie Al Ahdath Al Maghribia, a également signé un accord militaire avec l’entreprise américaine Lokheed Martin pour la construction d’une unité industrielle avec la participation d’Aero Maroc. Cette société est dirigée par Sabena Aerospace engineering via sa filiale Sabena Maroc dans les environs de Benslimane. L’unité sera dédiée aux opérations de maintenance, de réparation et de mise à niveau des avions de chasse F16 et des C130 Hercule des FRA (Forces royales air).

Ces installations et infrastructures visent à équiper les bases miliaires de Benslimane et de Benguerir pour accueillir les avions militaires et faciliter le passage à la fabrication des pièces de rechange de ces avions. Ces unités constituent le fondement d’une industrie militaire marocaine, comme c’est le cas pour les petits drones de fabrication marocaine utilisés dans la surveillance des frontières et la lutte contre l’immigration irrégulière.

Ce plan marocain accompagne la fabrication des composants des avions militaires et des drones de type Spy.X fabriqués par la société BlueBird Aero Systems, ainsi que la production des drones kamikazes, en partenariat avec le groupe de l’industrie aéronautique IAI.

Par Hassan Benadad
Le 03/06/2024 à 20h57