Dans un long communiqué, diffusé le samedi 1er avril, le Bureau politique du Rassemblement national des indépendants (RNI) a répondu à la lettre ouverte publiée par le Parti du progrès et du socialisme (PPS), tentant de démonter chacune des critiques qui y sont formulées par le parti de Nabil Benabdallah.
Dès les premières lignes du texte, le ton est donné: «Fort de ses convictions, en tant que parti politique sérieux et responsable, (le RNI) a interagi avec votre missive malgré les inexactitudes, les interprétations superficielles et les conclusions pour le moins irresponsables qu’elle contenait, ignorant ses objectifs et ses dimensions».
Rappelant l’attachement de la majorité au dialogue participatif, mais rejetant la forme que le PPS a choisie pour s’adresser au chef de l’Exécutif, le document publié par le RNI égrène les reproches à l’égard du réquisitoire PPS.
«Nous rejetons et dénonçons le style et les expressions employés, tels les mots «indifférence» et «irresponsabilité», qui dégradent malheureusement le niveau du discours politique», tance le parti de la Colombe, précisant que «le gouvernement ne s’est jamais arrêté aux limites de la clarification et de l’explication, mais a toujours annoncé des procédures et des programmes et pris des décisions en fonction des données disponibles».
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«N’eût été l’intervention du gouvernement, qui a débloqué 60 milliards de dirhams de crédits exceptionnels en 2022 pour subventionner les matières de première nécessité, soutenir le prix de l’électricité et des transports et le remboursement de la TVA aux PME, l’inflation aurait atteint un taux de 11%, comme c’est le cas dans d’autres pays en développement, au lieu des 6,6% enregistrés par le Maroc en 2022», poursuit la réponse du RNI.
Pour rappel, le PPS avait adressé, jeudi 30 mars, une lettre ouverte au Chef du gouvernement Aziz Akhannouch, un véritable réquisitoire où ce dernier et ses équipes sont critiqués pour leur «inaction face à la flambée exorbitante et insupportable des prix des produits alimentaires et de grande consommation».