Le mouvement de grève ouverte des avocats a pratiquement paralysé le fonctionnement judiciaire des différents tribunaux du Royaume.
Au deuxième jour de cette grève générale ouverte, les différentes juridictions, relevant de la Circonscription judiciaire de la Cour d’appel de Casablanca, étaient complètement paralysées, en raison de la suspension des audiences civiles, pénales, commerciales et administratives, ainsi que toutes les procédures administratives.
Selon Assabah de ce mardi 5 novembre, à «la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Casablanca, des audiences ont été tenues à distance pour informer les accusés détenus de l’absence des avocats, et du report de leur procès, en vue de préparer la défense ou d’assurer sa présence».
Le quotidien précise «qu’hormis les avocats membres des commissions, chargées du suivi du mouvement de la grève ouverte, les porteurs de toges noires étaient absents».
Toutes les salles d’audience étaient fermées, indique Assabah, «à l’exception de la salle n°6, où des justiciables se sont interrogés sur le sort des audiences relatives aux délits, qui n’exigent pas la présence des avocats, si l’accusé formule le souhait d’assurer sa défense sans eux, contrairement aux crimes qui obligent la présence de la défense».
Le quotidien précise que «des justiciables et des familles se sont inquiétés du sort des accusés poursuivis en état de détention, et dont les procès traînent avec cette grève des avocats qui intervient après le débrayage des greffiers ayant paralysé le secteur pendant des mois».
Ils appellent en conséquence le gouvernement à intervenir en vue de trouver des solutions à leurs problèmes, pour ne pas porter préjudice aux intérêts des justiciables et de la sécurité juridique.
Les avocats, rappelle Assabah, se sont mis en grève à l’appel de l’Association des barreaux du Maroc, et dénoncent ce qu’ils qualifient d’«indifférence face à la crise qui secoue le secteur, l’insistance à cibler le statut juridique de la profession et une tentative d’attaquer les fondements de sa mission universelle et humanitaire».
Les avocats mettent en avant «un cahier de revendications global et indivisible», de nature à «protéger les acquis constitutionnels et juridiques du justiciable et de la Nation».