Grâce au futur Gazoduc Maroc-Nigéria, le projet de tunnel Maroc-Espagne refait surface

Un gazoduc.

Un gazoduc. . DR

Revue de presseKiosque360. Le premier tunnel reliant les continents africain et européen pourrait voir un début de réalisation dans moins d’une décennie. En effet, le futur gazoduc Maroc-Nigéria-Europe a remis sur la table le vieux rêve du tunnel entre le Maroc et l’Espagne. Les détails avec le quotidien Assabah dont est tirée cette revue de presse.

Le 21/06/2022 à 21h35

Dans son édition du mercredi 22 juin, le quotidien arabophone Assabah rapporte que la Société espagnole d'études pour la communication à travers le détroit de Gibraltar (SECEGSA) vient de divulguer que le futur gazoduc Nigéria-Maroc a remis sur la table le projet de réalisation du tunnel sous la Méditerranée reliant le Maroc à l’Espagne.

La SECEGSA estime même que les travaux de réalisation du tunnel Maroc-Espagne peuvent être lancés en 2030, tout en ajoutant que des réunions de coordination entre les experts des deux pays vont reprendre incessamment. La société espagnole rappelle aussi que ce projet n’a jamais été gelé, preuve en est qu’il a fait l’objet d’une discussion entre les ministres marocain et espagnol des Transports, il y a un peu plus d’une année, en avril 2021.

Assabah fait également état de rapports espagnols laissant entendre que le renforcement récent des relations entre les deux Royaumes a ouvert la voie à la relance du projet du tunnel intercontinental dédié au transport de marchandises et à la circulation des personnes.

Quant au lien entre ce tunnel et le gazoduc Maroc-Nigéria-Europe, il coule de source. En effet, suite au chantage gazier mené ces derniers mois par l’Algérie à l’encontre de ses voisins immédiats, le détroit de Gibraltar par lequel transitent déjà quelque 80%, selon Assabah, des produits énergétiques vers l’Europe, en provenance d’Afrique et Moyen-Orient, est un passage sur et fiable. De même, le coût du transport du gaz naturel va largement baisser grâce à ces infrastructures jumelles stratégiques, vu l’intérêt que leur portent la Banque mondiale, la Banque européenne d’investissement, la Banque africaine de développement ainsi que de nombreux bailleurs de fonds arabes.

La SECEGSA est donc à pied d’œuvre. Elle vient de présenter, au représentant du gouvernement espagnol, toutes les études qui ont été réalisées durant ces 35 dernières années concernant le projet de tunnel Maroc-Espagne, reliant Tanger à Tarifa, et dont la longueur sera de 24 km, avec une profondeur de 300 m sous l’eau.

Pour ce qui est du gazoduc Nigéria-Maroc, il sera long de 5660 km, et aura l’avantage de desservir 12 Etats de l’Afrique l’Atlantique avant d’emprunter le futur tunnel vers l’Europe.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 21/06/2022 à 21h35