Grâce à Aziz Rabbah, les habitants de Kénitra célèbrent une «année sans bus»

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Revue de presseKiosque360. Les habitants de la ville de Kénitra ont opté pour la formule de l’humour contestataire pour protester contre le maire Aziz Rabbah et son échec dans la gestion du secteur des transports en commun, notamment les bus. Les détails.

Le 23/12/2020 à 19h05

Les habitants de la ville de Kénitra ont choisi une formule originale pour protester contre les défaillances émaillant la gestion des transports en commun, les bus. Devant le siège de la mairie de Kénitra, dirigée par Aziz Rabbah avec une majorité des membres de son parti de la Justice et du développement (PJD), ces habitants ont allumé des bougies, en guise de célébration de l’anniversaire d’«une année sans autobus». C’est avec cet humour contestataire qu’ils ont adressé leur message au maire de la ville, manifestant leur colère contre l’absence de bus durant toute une année, à cause de la défaillance de la gestion du secteur, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du jeudi 24 décembre.

Dans une déclaration au quotidien, un jeune de la ville a fait savoir que les Kénitréens avaient choisi cette formule civilisée de protestation pour manifester leur colère contre le manque de transports dans la ville et ses répercussions négatives sur la vie quotidienne de la population. Et de préciser que la ville n’a jamais vécu une telle situation sous l’ère des précédents Conseils de la ville.

Cette initiative est intervenue après la pétition adressée au maire de la ville, lui demandant de revoir à la baisse la tarification des billets de bus de quatre dirhams à trois dirhams et de fixer à cinquante dirhams les abonnements pour les élèves et les étudiants. Ceci au moment où la population de la ville s’interroge sur les conditions dans lesquelles l’entreprise qui gérait le secteur avait disparu en retirant de la circulation ses autobus, ainsi que sur la manière dont le maire de la ville a conclu un contrat avec le nouveau délégataire pour gérer le secteur.

Les mêmes interrogations portent également sur les subventions du ministère de l’Intérieur et du Conseil de la région, qui sont de l’ordre de 130 millions de dirhams. Ce qui représente la moitié de l’enveloppe budgétaire consacrée à l’acquisition des bus qui vont sillonner les boulevards de la ville en 2021. Finalement, fait remarquer la population de la ville, Kénitra, qui devait concurrencer les grandes villes, comme l’avaient promis les leaders du PJD, a sombré dans le chaos durant leur mandat à la tête de la mairie. 

Par Mohamed Younsi
Le 23/12/2020 à 19h05