Outre la signature de l’accord social, qui prévoit notamment le relèvement du Smig de 10% en deux tranches, les parties ont également procédé à la signature de la Charte sociale, un accord qui doit permettre à l’Exécutif et aux partenaires sociaux de maintenir «le dialogue au moins deux fois par an». Les deux accords ont été signés au siège de la primature, dans l’enceinte du Palais Royal de Rabat.
«La convention sur la Charte sociale constitue une feuille de route telle qu’initiée et proposée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI», a déclaré Aziz Akhannouch, lors de la cérémonie de signature qui s’est déroulée en présence notamment de quatre ministres (Nadia Fettah Alaoui des Finances, Younes Sekkouri de l’Emploi, Fouzi Lekjaa du Budget et Ghita Mezzour de la Réforme de l’Administration).
A cette occasion, le chef du gouvernement semblait des plus satisfaits. Visage souriant, c’est sur un ton détendu qu’il a remercié tous les partenaires et leurs équipes pour les efforts déployés ces derniers jours afin de parvenir à ces deux accords «historiques» qui interviennent à la veille de la fête du Travail célébrée le 1er mai 2022 partout dans le monde. «Nous avons travaillé ensemble hier, dans la nuit de vendredi à samedi, jusqu’à 4h00 du matin», a souligné Aziz Akhannouch.
Lors de la signature, le patron de la CGEM, Chakib Alj a mis en exergue «le rôle de l’entreprise et l’intérêt qu’elle porte à la signature des deux accords».
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Les syndicats, dont l’UMT et l’UGTM, ont mis l’accent sur les aspects positifs des deux accords. Miloudi Moukharik, secrétaire général de l’UMT, Enaam Miyara chef l’UGTM et Bouchta Boukhalfa, un des dirigeants de la CDT, ont néanmoins observé que d’autres «doléances restent encore en suspens».
Revenant à l’importance des deux accords signés ce samedi, le chef de l’Exécutif a déclaré pour Le360 que cet évènement illustre «la confiance entre les diverses parties et traduisent les orientations du roi Mohammed VI afin d’institutionnaliser le dialogue social». Et d’ajouter, «Cela permettra de se pencher périodiquement sur les problèmes de la classe laborieuse et ceci pour consolider l’Etat social».
«L’accord d’aujourd’hui avec les syndicats et la CGEM prévoit une hausse du Smig sachant que le contexte national et mondial est difficile, mais malgré cela l’exécutif est proactif et nous espérons une meilleure situation pour mieux avancer», a souligné Aziz Akhannouch.
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Pour rappel, l’accord signé ce samedi, au siège de la primature à Rabat, porte notamment sur une hausse du salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) de 10% versée en deux tranches, à savoir 5% à partir de septembre 2022 et 5% une année plus tard. Il prévoit d’aligner en 2022 le salaire minimum agricole garanti (Smag) sur le Smig, ainsi que la réduction de l’impôt sur le revenu. Le niveau de réduction de cet impôt fera l’objet de négociations en 2022 afin de l’instaurer au titre du projet de la loi de finances 2023.
L’accord prévoit également une revalorisation des allocations familiales pour les quatrième, cinquième et sixième enfants, de 36 à 100 dirhams.
L’accord, a par ailleurs souligné la ministre la Transition numérique et de la Réforme de l’Administration, Ghita Mezzour, prévoit aussi d’accorder au conjoint un congé paternité de 15 jours au lieu de 3 jours.
Il a également été convenu d’autres mesures concernant, outre la fiscalité salariale, l’élargissement de la protection sociale aux employés domestiques, la réforme du Code du travail, et la loi sur la grève, etc.