Gouvernement: plusieurs départements dans le flou en attendant les secrétaires d'État

Siège du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, à Rabat.

Siège du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, à Rabat. . DR

Revue de presseKiosque360. Dans le seul département chargé des MRE, plus de 170 fonctionnaires sont au chômage technique, en attendant la nomination d’un secrétaire d’Etat. Celui chargé des Sports est dans le flou total. Dans plusieurs ministères, les directeurs centraux se tournent les pouces.

Le 27/10/2021 à 20h46

Après la publication au BO des décrets portant attributions des nouveaux membres du gouvernement, tout devrait, en théorie, rentrer dans l’ordre. Les ministères devaient entamer sans plus attendre leur action. Ce n’est pourtant pas le cas, notamment pour les départements qui seront concernés par la nomination de secrétaires d’Etat. En attendant que le gouvernement soit au complet, plusieurs ministères se retrouvent pour ainsi dire gelés, écrit le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 28 octobre.

Citant certaines sources gouvernementales, le quotidien affirme que plusieurs ministres ont déjà tenu des réunions avec certains directeurs centraux qui relèvent de leur département, mais pas avec d’autres qui relèvent pourtant, eux aussi, du même ministère. Un cafouillage total, écrit le quotidien en citant comme exemple le département chargé des MRE, qui relève des Affaires étrangères, et dont au moins cinq directeurs centraux auraient été exclus de ce genre de réunions.

En conséquence, poursuit le quotidien, au moins 170 fonctionnaires de ce département sont aujourd’hui au «chômage technique», en attendant la nomination d’un secrétaire d’Etat qui devrait se charger des affaires de plusieurs millions de Marocains du monde. Ce n’est le seul département ministériel concerné qui se trouve dans cette situation, poursuit Al Ahdath Al Maghribia. Celui des Sports, rattaché dans l’actuelle configuration gouvernementale au ministère de l’Education nationale, se trouve également dans une situation similaire. Il est dans le flou, en attendant la désignation d’un secrétaire d’Etat.

Bien plus, souligne le quotidien, la question aujourd’hui ne réside plus seulement dans la nécessité de désigner les titulaires de ces départements, mais également d'identifier leur appartenance, ou non, à un parti politique. En effet, citant les mêmes sources, le quotidien affirme que la tendance générale au gouvernement est à la nomination de secrétaires d’Etat sans appartenance politique, des technocrates en somme. Ces derniers sont, en effet, à même de mieux gérer ces départements, souligne le quotidien. Ce sont des postes qui exigent, par ailleurs, plus de compétences, de technicité et d’efficience que de vision politique.

Le quotidien rappelle que, pour que le gouvernement soit au complet, il est attendu qu’au moins cinq secrétaires d’Etat le rejoignent dans les jours à venir. Les ministères concernés par ces nouvelles nominations sont, en plus des Affaires étrangères et de l’Education nationale, l’Intérieur, la Justice et l’Agriculture. Comme l’a déjà souligné le quotidien, ces nouvelles nominations devraient répondre aux seuls critères de la compétence et du renouvellement des élites. Il ne sera donc pas question d’un quelconque quota à remplir pour satisfaire les attentes des partis membres de la coalition gouvernementale

Par Amyne Asmlal
Le 27/10/2021 à 20h46