Gouvernement : En attendant le roi!

La liste des nouveaux ministrables de Benkirane III est prête et n’attendrait qu’une audience royale pour être validée. C’est ce qui ressort de la lecture des quotidiens arabophones de ce mercredi 20 mai. Selon Assabah, qui en fait l’un de ses principaux titres en Une, Mohammed VI aurait agréé la liste remise par Abdelilah Benkirane. «Le roi avalise la liste des nouveaux ministres», peut-on en effet lire sur la Une de ce journal. Assabah rapporte ainsi que les deux ministres harakis pressentis pour remplacer les deux ministres sortants (Mohamed Ouzzine et Abdeladim El Guerrouj) ne sont autres que Khalid Berjaoui et Driss Merroune. Le premier, selon la liste remise par Mohand Laenser, S.G du Mouvement populaire (MP), à Abdelilah Benkirane, est l’actuel doyen de la Faculté de droit de Souissi-Agdal. Quant au deuxième, à savoir Driss Merroune, membre de la direction de la Haraka, il est appelé à prendre la place de Abdeladim El Guerrouj. Selon Assabah, Khalid Bejaoui ne faisait nullement partie des favoris puisqu’il avait pris ses distances avec le MP dont il n’était que membre du Conseil national. Or, Driss Merroune, ingénieur de formation et de métier, a pour sa part joué un grand rôle dans la réunification de la famille harakie en 2006 et présidé le groupe parlementaire à la deuxième chambre.

Le duo gagnant de BenkiraneAl Ahdath s’intéresse, de même, aux ministres susceptibles de faire leur entrée dans le gouvernement Benkirane III. Au PJD, à en croire le journal, les dés sont jetés. Jamila Mossalli, membre de la direction ayant un parcours similaire à celui de Soumia Benkhaldoun, a été cooptée par ses frères pour prendre la place de cette dernière auprès du ministre de l’Enseignement supérieur, Lahcen Daoudi. Abdelaziz El Omari, député casablancais pour un troisième mandat (2002-2015) et directeur du siège central du parti, devra quant à lui remplacer El Habib Choubani au ministère chargé des Relations avec le Parlement et la société civile. Ces deux noms ont été retenus sur la base de la sélection-élection en vigueur au PJD depuis la formation du gouvernement Benkirane I. Seul hic: le roi risque de ne pouvoir nommer les nouveaux ministres avant la fin de son long périple en Afrique. Le souverain entame en effet, dès ce mercredi, une tournée en Afrique subsaharienne.