Ghita Mezzour: la stratégie 2030 de digitalisation de l’administration sera validée par le prochain Conseil de gouvernement

La ministre déléguée en charge de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Ghita Mezzour (2ème à partir de la droite), a donné une intervention à l’École nationale supérieure de l’administration (ENSA), le 18 janvier 2024, à l’occasion du cycle de conférences ministérielles qu’organise cette institution.

Le 18/01/2024 à 20h25

VidéoLa ministre déléguée en charge de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Ghita Mezzour, a indiqué ce jeudi que la stratégie nationale 2030 de digitalisation consolidée de l’administration sera examinée lors du prochain Conseil de gouvernement, avant que le projet ne soit soumis pour exécution à une commission en charge de ce dossier.

«Nous allons donner un nouvel élan à l’administration digitale à travers cette stratégie afin que celle-ci puisse être effectivement au service du citoyen», a déclaré Ghita Mezzour lors de son intervention à l’École nationale supérieure de l’administration (ENSA) à l’occasion du cycle de conférences ministérielles qu’organise cette institution.

Pour rappel, la nouvelle stratégie digitale s’articule autour de deux axes majeurs: la numérisation complète des services publics et la stimulation de l’économie numérique. Les objectifs incluent, entre autres, la création de 300.000 emplois et une contribution du secteur numérique au PIB national évaluée à 170 milliards de dirhams.

La ministre a en outre insisté sur le fait de promouvoir le digital, indiquant que cet intérêt doit être basé sur «la confiance des usagers, la simplification, la transparence, l’efficience et la confidentialité des données». Elle a aussi rappelé que le gouvernement a déjà numérisé plus de 600 services publics, dont 300 dédiés aux citoyens, plus de 200 aux entreprises et 100 aux administrations publiques.

Le chef du groupe parlementaire du Mouvement populaire (MP, opposition), Driss Sentissi, a cependant qualifié ce bilan d’insuffisant. Il a ainsi appelé le gouvernement à consolider le numérique, sinon, il n’y aura pas au Maroc de développement de l’intelligence artificielle. «Les deux sont liés», a-t-il affirmé dans une déclaration pour Le360.

Néanmoins, toujours dans son exposé, Ghita Mezzour s’est arrêtée sur les points forts de la digitalisation au Maroc. Elle a cité notamment «la réussite du Registre social unifié via le numérique qui opère des interconnexions d’environ 160.000 échanges par jour avec les administrations pour inscrire les citoyens». Un autre cas de réussite est, selon elle, celui de l’identité numérique, qui a été mise en place et partagée par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).

La responsable gouvernementale a, enfin, rappelé l’existence d’un fonds qui apporte une assistance technologique et financière aux porteurs de projets numériques. Elle a également annoncé l’exécution en 2024 d’un projet de renforcement du débit internet dans quelque 1.000 zones, ainsi que la création, au cours de cette même période, de nombreux «centres de proximité digitale», c’est-à-dire des bureaux qui seront dédiés aux personnes ne maîtrisant ni l’usage de l’ordinateur ni celui de l’internet.

Par ailleurs, la directrice de l’ENSA, Nada Biaz, a pour sa part salué l’initiative du chef du gouvernement Aziz Akhannouch consistant en l’organisation des rencontres ministérielles en présence notamment des chefs de groupes parlementaires.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mannan
Le 18/01/2024 à 20h25