Suite au discours du trône, au cours duquel le Roi Mohammed VI a appelé les pouvoirs publics à prendre des mesures fermes pour une meilleure gestion et rationalisation de l’eau, les autorités compétentes dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma ont décidé de prendre cette problématique à bras le corps.
Les responsables de cette région ont donné des instructions aux services concernés pour pratiquer la politique dite de la tolérance zéro, avec toutes les formes d’épuisement des ressources hydriques dans les provinces de Chefchaouen, Ouezzane, Larache et Al Hoceïma, relaie Al Akhbar de ce jeudi 1er août.
Il est également question d’accélérer la cadence de la rationalisation de la culture de cannabis et de définitivement rompre avec la culture anarchique considérée comme la plus importante cause de l’épuisement des réserves en eau.
En effet, la production de certains types de haschisch importés (qui consistent en une mixture de cannabis et de tabac noir) nécessitent des quantités astronomiques d’eau, d’autant que la région du Nord souffre depuis longtemps de l’exploitation excessive de l’eau, de la pollution, de la succession des années de sécheresse et de l’infiltration des eaux marines dans les nappes phréatiques.
Le conseil de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma aura à assumer une grande part de responsabilité dans ces questions, en coordination avec les secteurs ministériels concernés, pour accélérer les travaux de construction des barrages collinaires à Ouezzane, et leur multiplication à Chefchaouen.
Il devra, de plus, régler les problèmes des habitants des communes rurales de Tétouan, qui souffrent d’un retard pris dans le raccordement individuel aux réseaux d’eau potable, tout en luttant contre certaines parties qui tentent d’accaparer les ressources en eau et d’imposer leurs propres règles caractérisées par l’anarchie, indique Al Akhbar.
Selon des observateurs de la chose publique dans le Nord, l’application des instructions royales en matière de préservation des ressources hydriques permettra, sans aucun doute, de mettre fin à l’anarchie du forage des puits dans les villes de Chefchaouen, Ouezzane, Al Hoceïma, Tétouan, M’diq et Larache.