Gdeim Izik: les familles des victimes demandent réparation

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Revue de presseKiosque360. A l’occasion du 11 anniversaire des sinistres évènements de Gdeim Izik, les familles des victimes demandent que leurs orphelins aient le statut de pupille de la nation et que les veuves et les enfants bénéficient de logement décent.

Le 07/11/2021 à 20h42

Cela fait 11 ans que sont survenus les événements de Gdeim Izik. Plusieurs personnes ont été tuées et leurs familles, aujourd’hui, sans soutien et sans source de revenu, demandent indemnité et réparation morale et financière.

D’après le quotidien Al Ahdath Al Maghribia qui rapporte l’information dans son édition du lundi 8 novembre, la coordination des amis et familles des victimes de ces événements survenus le 8 novembre 2010 viennent de diffuser un communiqué dans lequel elle attire l’attention sur leur situation de plus en plus insoutenable.

Les victimes des événements de Gdeim Izik ont été lynchées, tuées et dont les corps ont été mutilés de façon exécrable et inhumaine sans même pouvoir jouir du statut de martyr, rappelle la coordination.

Ces événements ont fait un bilan de 11 morts, rappelle le quotidien, victimes de la violence sanguinaire perpétrée par les criminels qui contrôlaient le camp de Gdeim Izik et qui s'en sont pris aux membres des forces publiques et de la protection civiles désarmés avec des armes blanches. Ce qui a donné lieu à une véritable tuerie contre les proches des membres de la coordination qui, insiste cette dernière, n’avaitent fait que leur travail, à savoir démanteler le campement conformément à la loi, de manière pacifique et sans violence aucune.

Revenant sur le jugement des auteurs de ces crimes, la coordination des amis et famille des victimes, citée par Al Ahdath Al Maghribia, souligne que le processus judiciaire s’est déroulé de la manière la plus équitable. Ils ont été jugés devant le tribunal militaire, avant que la Cour de cassation n'annule ce verdict et ne le renvoie devant une juridiction civile spécialisée qui n'était autre que la Cour d'appel de Rabat, bénéficiant ainsi de l'amendement de la loi portant Code de la justice militaire.

Suite à quoi, ils ont eu droit à un procès qui s'est déroulé en présence d'observateurs internationaux et nationaux. Seulement, poursuit le communiqué des amis et proches des victimes, leurs recours à eux n’ont pas été entièrement tenus en compte. Le tribunal n’a pas donné suite aux demandes de dommage et intérêt présentés par la défense de la partie civile.

Tout en demandant la préservation de la mémoire collective des victimes de manière à mettre en avant leur sacrifice, la cordination souhaiterait qu’elles soient élevées au rang des martyrs et de victimes de guerre. Elle demande également que leur enfants se voient accorder le statut de pupilles de la nation dans le cadre de la loi 33.97.

La coordination demande par la même occasion que les falmilles des victimes puissent bénéficier, elles aussi, des mêmes avantages accordés aux membres des FAR en exercice, dont un logement décent pour les veuves et les enfants.

Notons que selon cette loi, la Nation protège notamment les enfants marocains dont le père, ou à défaut, le soutien principal est décédé, au Maroc ou à l'étranger, par suite de sa participation à la défense de l'intégrité territoriale du Royaume ou lors de missions de maintien de la paix ou d'opérations humanitaires.

Par Amyne Asmlal
Le 07/11/2021 à 20h42