Le ministre d’État nigérian de l’Energie Ekperikpe Ekpo a déclaré que les travaux des infrastructures du projet du gazoduc Nigeria-Maroc (NMGP) débuteront en 2024 suite à l’accord conclu avec les pays qui seront traversés par le pipeline. Une annonce qui a rendu malade le régime algérien qui est obnubilé par tout ce qui est marocain, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia du lundi 5 décembre.
La presse algérienne a rapporté une information selon laquelle les caporaux algériens ont adressé une lettre au conseil militaire du Niger pour essayer de remettre sur les rails le projet mort-né du gazoduc Niger-Algérie dans le but de contrecarrer le projet marocain.
Malgré le silence qui a suivi l’annonce du ministre nigérian, le régime algérien n’a pas digéré cet énième camouflet et a agi avec improvisation comme à son habitude. Il sait pourtant que le conseil qui gouverne le Niger a récusé sans ménagement son initiative politique de médiation.
Il faut rappeler que les généraux d’Alger ont, à maintes reprises, tenté de dépoussiérer ce projet à l’époque du président nigérien destitué, mais le coup d’État et ce qui s’ensuivit comme situation instable dans le pays a fini par renvoyer le gazoduc Niger-Algérie aux calendes grecques.
A l’inverse, le Nigeria a montré, à chaque fois, son sérieux et son engagement à réaliser le projet maroco-nigerian pour transporter le gaz à travers 11 pays à destination de l’Europe. Le ministre nigérian Ekperikpe Ekpo a reçu il y a une semaine une délégation d’ambassadeurs marocains, parmi lesquels se trouvait l’ambassadeur du Maroc à Abuja, avec lesquels il a discuté des détails de ce projet ainsi que du développement de l’usine d’engrais supervisée par l’OCP.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que le ministre nigérian a évoqué les conventions signées avec un groupe d’institutions gouvernementales dans les pays bénéficiaires de ce projet avec les deux principales parties en l’occurrence le Nigeria et le Maroc. Ces deux pays étant représentés par l’Office national des hydrocarbures et des mines(ONHYM) et la compagnie nationale de pétrole du Nigeria.
Ces conventions permettront au gazoduc de traverser le Benin, le Togo, le Ghana, la Côte d’ivoire, le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée Bissau, la Gambie, le Sénégal et la Mauritanie. Le responsable nigérian a indiqué que son pays est intéressé par le projet et qu’il est prêt à passer à la phase d’exécution en ajoutant qu’il prévoit le démarrage des travaux à partir de l’année 2024.
Ces avancées sur le gazoduc Nigeria-Maroc attisent davantage la colère du régime algérien poussant ainsi ses porte-voix à jeter la suspicion sur ce projet gigantesque. Mais malgré toutes les tentatives des généraux d’Alger pour le saborder, de nombreuses capitales africaines considèrent ce projet comme un vecteur de paix dans l’Afrique de l’Ouest qui vise à réaliser la complémentarité économique avec l’Afrique atlantique.