France-Algérie ou l’axe du mal

Le président français Emmanuel Macron (g) et le président algérien Abdelmadjid Tebboune (dr) assistent à une cérémonie de signature dans le pavillon d'honneur de l'aéroport d'Alger, le 27 août 2022.. AFP or licensors

Revue de presseL’alliance du régime algérien avec le président Macron n’est pas nouvelle dans l’histoire des plans colonialistes visant à entraver l’achèvement de l’intégrité territoriale du Maroc car elle a débuté avec la guerre des sables. Cet article est une revue de presse du quotidien Assabah.

Le 03/03/2023 à 22h05

Plusieurs rapports ont évoqué les complots, secrets et avoués, ourdis depuis un certain temps par l’Algérie et la France contre le Maroc parmi lesquels on trouve un rapport du bureau américain de renseignement et de recherches.

Le quotidien Assabah, qui consacre tout un dossier à ce sujet, rapporte dans son édition du week-end (4 et 5 mars), que ce rapport donne les détails d’un plan concocté par la France et l’Algérie, lors de la visite d’Emanuel Macron à Alger en août dernier, visant à saborder les intérêts du royaume sur le continent africain. Un autre rapport émanant de «Maghreb Intelligence», un media proche des services de renseignement français, justifie les «provocations de l’Élysée» par la crainte de Paris de voir Rabat se transformer en une puissance régionale. Du coup, ce media révèle que la France est derrière les multiples campagnes de dénigrement odieux perpétrées contre le royaume. Les succès diplomatiques accumulés depuis des années par le royaume en faveur de sa cause nationale ont rendu les généraux de l’Algérie hystériques.

Lesquels généraux ont dépensé des milliards de dollars pour mobiliser les lobbys afin d’entraver le processus de développement du royaume et de s’opposer à ses intérêts ainsi qu’à son intégrité territoriale. L’hystérie de la junte militaire a atteint son summum quand le Maroc a repris ses relations diplomatiques avec Israël qui ont été ponctuées par la conclusion de plusieurs accords dans les domaines militaire et de renseignement. D’autant plus que cette normalisation a été parrainée par les États-Unis dont l’ancienne administration a reconnu la marocanité du Sahara. Une reconnaissance qui a enragé davantage les dirigeants d’Alger qui ont essayé avec leur gaz, leur pétrole et leurs dollars de l’invalider sans réussir. De son côté, la France n’a pas accepté le nouveau rôle joué par le Maroc en Afrique surtout après lui avoir tiré le tapis sous les pieds dans plusieurs pays qu’elle contrôlait avec la force, le sang et la politique des coups d’État.

Le quotidien Assabah souligne que le roi Mohammed VI jouit d’une popularité écrasante grâce à la multiplicité des investissements qu’il a initiés selon le principe de «gagnant-gagnant». Une coopération tous azimuts qui a poussé la plupart des pays africains à préférer le partenariat avec le Maroc aux dépens de la France qui a pillé leurs richesses depuis la période de la colonisation. Et comme la France continue de se comporter avec le Maroc avec une logique colonialiste, elle a refusé la décision de notre pays de ne plus tourner sur son orbite surtout après le discours du roi Mohammed VI dans lequel le souverain a déclaré que «le dossier du Sahara est le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international. C’est aussi clairement et simplement l’aune qui mesure la sincérité des amitiés et l’efficacité des partenariats qu’il établit».

Depuis le président Macron a sorti ses griffes en créant l’affaire Pegasus sur l’espionnage, les rapports du parlement européen et de certains organisations des droits de l’homme sur la liberté de la presse ainsi que les campagnes de dénigrement des médias français. Autant dire que la France a commencé à considérer le développement économique et diplomatique que connait le Maroc comme un danger imminent qu’il faut arrêter. Et c’est l’ancien ambassadeur de France au Maroc qui va révéler le plan français pour déstabiliser le Maroc en créant de nombreuses affaires précitées auxquelles il faut ajouter les fuites de Chris Coleman. Le diplomate a, en outre, souligné dans une déclaration à «Maghreb Intelligence» que les médias à la botte de l’Élysée n’ont pas hésité à publier de faux rapports accusant le Maroc de tous les maux.

Le rapport de «Maghreb Intelligence» souligne que l’inimitié envers le Maroc date de l’accession du roi Mohammed VI au trône, notamment depuis 2010 quand le Maroc a réalisé une percée économique sur le continent africain. Le chef des services de renseignement français (DGSE) Bernard Émié est inquiet de ce que réalise le royaume à l’échelle africaine en s’arrogeant des parts sur le marché africain dans les banques, les assurances, les entreprises de BTP, les télécoms et autres. Et Émié de poursuivre que sur le plan sécuritaire, non seulement le Maroc a réalisé son autonomie, mais les services de renseignement prennent le devant dans la lutte antiterroriste et la guerre contre le grand banditisme. Voire, poursuit-il, les Marocains ont participé à déjouer de nombreux attentats sur le sol européen.

L’alliance des caporaux d’Alger avec le président Emmanuel Macron n’est pas nouveau dans l’histoire des plans colonialistes visant à entraver l’achèvement de son intégrité territoriale. La conspiration a commencé depuis la guerre des sables, dans les années soixante, en passant par la création d’un État fantoche dans le sud-ouest algérien pour effacer les traces de morcellement des terres marocains au profit de l’arrondissement franco- algérien. La France suit toujours cette feuille de route puisque des fuites indiquent que la visite en France du chef d’état-major de l’armée algérienne, Saïd Chengriha, a été ponctuée par l’élaboration d’un plan pour miner la région du Sahara et le littoral des pays du Sahel afin de mettre la main sur des métaux précieux. Cette alliance contre nature entre le colonisateur et le colonisé, qui revendique 1,5 million de martyrs, a donné des ailes à la junte militaire en optant pour l’escalade contre le Maroc. En effet, les dirigeants algériens ont tenu leur premier conseil de guerre en présence du président Tebboune et des généraux pour préparer des attaques contre le Maroc en l’accusant d’avoir violé le territoire algérien.

Par Hassan Benadad
Le 03/03/2023 à 22h05