Idriss Boutahar, ancien député du PPS et ex-président de la commune urbaine d’Imouzzer Kandar, dans la province de Sefrou, se retrouve aujourd’hui sur le banc des accusés, face au juge d’instruction de la Chambre criminelle chargée des crimes financiers près la Cour d’appel de Fès, pour «dilapidation de deniers publics» et «falsification de documents officiels», annonce Al Akhbar de ce mardi 21 mai 2024.
L’ancien député est de nouveau convoqué le 8 juillet prochain, pour les suites à donner à une enquête approfondie qui avait été ouverte par ce juge d’instruction de la Chambre criminelle chargée des crimes financiers près la Cour d’appel de Fès.
Cette décision a été prise après que le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Fès a examiné cette affaire, sur la base d’une plainte qui avait été déposée auprès de la Chambre criminelle chargée des crimes financiers à Fès par Omar Touimi Benjelloun, gouverneur de la province de Sefrou, au nom du ministère de l’Intérieur.
Selon Al Akhbar, «l’ancien député du PPS à la première Chambre du Parlement est accusé de ‘dilapidation de deniers publics’ et de ‘falsification de documents officiels’, en complicité avec un entrepreneur installé à l’étranger et un fonctionnaire en charge de l’urbanisme dans la commune d’Imouzzer Kandar».
La plainte émanant du gouverneur de la province de Sefrou, explique le quotidien, se fondait sur un rapport de l’Inspection générale de l’administration territoriale (IGAT), relevant du ministère de l’Intérieur.
Dans ce rapport, indiquent des sources informées interrogées par Al Akhbar, l’équipe de l’IGAT avait relevé un certain nombre de dysfonctionnements et de violations des normes édictées par les règlements relatifs à l’urbanisme et à la construction.
L’ancien député du PPS au Parlement mis en cause dans cette affaire, indique le quotidien, «accordait des autorisations sans passer par le circuit de la commission provinciale chargée de l’urbanisme et l’Agence urbaine, et délivrait des attestations certifiant que des opérations de vente et de morcellement étaient conformes à la loi n° 25-90 relative aux lotissements, groupes d’habitations et morcellements».
L’homme signait aussi des demandes de réhabilitation, qui servaient à la construction, et délivrait des attestations à même de pourvoir au raccordement au réseau public d’eau potable, d’assainissement et d’électricité, en lieu et place de la délivrance de permis d’habiter et de certificats de conformité, ont expliqué les sources d’Al Akhbar.
Mustapha Lakhsem, actuel président du conseil communal d’Imouzzer Kandar, indique le quotidien, avait adressé «une correspondance au ministère de l’Intérieur, lui demandant de charger l’Inspection générale de l’administration territoriale d’auditer plusieurs projets réalisés dans le cadre du programme de la réhabilitation urbaine de la ville d’Imouzzer Kandar».