Fès: le wali entame la procédure de révocation du maire Abdeslam Bekkali

Abdeslam Bekkali, maire de Fès.

Abdeslam Bekkali, maire de Fès.

Revue de presseLe wali de la région de Fès-Meknès, Saïd Zniber, a déclenché la procédure de révocation du maire de Fès, Abdeslam Bekkali, et de son adjoint Mouhsine Mounadi Idriss. Les deux responsables sont impliqués dans une affaire d’octroi d’autorisations illégales. Une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 13/10/2023 à 22h03

L’affaire du détournement et de la dilapidation de l’argent public qui a secoué la commune de Fès continue de faire des vagues. 11 personnes ont été arrêtées, parmi lesquelles se trouve le parlementaire Abdelkader Boussairi, tandis que le maire Abdessalem Bekkali est poursuivi en état de liberté provisoire. En effet, le premier vice-président du maire, Mouhsine Mounadi Idrissi (Istiqlal), est accusé d’avoir délivré des autorisations illégales dans le domaine de l’urbanisme. Des sources proches de ce dossier indiquent que le wali de la région de Fès-Meknès, Saïd Zniber, a déclenché la procédure de révocation du maire Abdessalem Bekkali et de son adjoint.

Il leur a adressé une lettre leur demandant des explications sur l’octroi d’autorisations illégales dans le domaine de l’urbanisme. Dans cette correspondance, le wali a souligné que même si ces autorisations sont signées par le premier vice-président, elles n’exonèrent aucunement le maire de sa responsabilité puisqu’il demeure le premier responsable de la bonne gestion des services de la commune. Les mêmes sources indiquent que le premier adjoint du maire a délivré des autorisations qui ne relèvent pas de ses compétences dans le domaine de l’urbanisme car les bâtiments concernés relèvent de la compétence territoriale de l’arrondissement de Saiss.

Le quotidien Al Akhbar souligne que la vice-présidente de l’arrondissement de Saiss, Sara Khaddar (RNI), avait refusé de signer ces autorisations avant de découvrir qu’elles avaient été signées par l’adjoint du maire, Mouhsine Mounadi Idrissi. Les mêmes sources indiquent que ces autorisations encouragent les constructions anarchiques. En effet, la première autorisation concernait le raccordement d’une construction anarchique au réseau électrique. La deuxième violation des règlements d’urbanisme concernait la transformation d’une villa d’habitat en école. Le vice-président du maire a délivré à son propriétaire une autorisation de conformité après que l’adjointe du président de l’arrondissement de Saiss a refusé de la signer.

Par Hassan Benadad
Le 13/10/2023 à 22h03