Le 29 novembre, le chef du gouvernement Aziz Akhannouch était attendu au Parlement pour la première session plénière de son mandat consacrée aux questions des députés. Devant les élus de la Chambre des représentants, le chef de l’Exécutif exposait le plan d’action de son gouvernement pour renforcer l’État social, dont les grandes lignes étaient annoncées début octobre, en marge de la présentation du programme gouvernemental.
Dans sa livraison du 1er décembre, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia revient sur le premier grand oral du Chef du gouvernement au Parlement. Face aux députés, Aziz Akhannouch a affirmé que son gouvernement "n’hésitera pas à prendre des décisions qui semblent injustes dans le sens étroitement politique du terme, mais elles sont essentielles pour consolider les piliers de l’État social".
Cet objectif, le président du RNI assure qu’il n’est pas "un slogan sur fond de rivalité électorale mais plutôt de la créativité dans la mise à disposition des ressources, et l’audace de réformer". Ainsi, Aziz Akhannouch affirme que les décisions, bien qu’elles soient impopulaires et injustes, sont "des exigences nécessaires à la réforme". Une réforme indispensable, d’après lui, en réaction à la pandémie et ses conséquences socio-économiques.
La crise du Covid-19 "doit se transformer en un mouvement vers le renforcement de l’État social", souligne Aziz Akhannouch. Ce dernier rappelle que le Conseil de gouvernement a adopté six projets de décrets liés à la protection sociale, afin de permettre à plus de 3 millions de citoyens de bénéficier d’une couverture santé.
Sur un autre registre, Al Ahdath Al Maghribia note que Aziz Akhannouch a également promis que le remboursement de la totalité du crédit de la TVA sera effectué d’ici avril 2022. D’après le Chef du gouvernement, ce remboursement va concerner un montant de 13 milliards de dirhams correspondant au stock du différentiel de la TVA due par l’administration au secteur privé.