L’Audience nationale espagnole a décidé de prolonger jusqu’en 2020 le délai d’instruction de la plainte déposée par l’Association sahraouie pour la défense des Droits de l’Homme contre 23 membres du front polisario et quatre officiers du renseignement algérien pour crimes contre l’Humanité», apprend le360 de sources concordantes.
La plus haute juridiction espagnole (Audiencia Nacional ) avait décidé, le 15 novembre 2016, la réouverture des poursuites pénales à l’encontre des dirigeants séparatistes, à leur tête Brahim Ghali, accusé d’avoir perpétré des «génocides» et des «crimes contre l’humanité» du temps où il était chef de «l’armée sahraouie» (1978-1991).
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Brahim Ghali, qui a été cité à comparaître devant le tribunal espagnol, le 19 novembre, ne s’était pas alors présenté.
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Cette décision avait amené le chef du polisario à renoncer à un déplacement à Barcelone, où il était invité à une conférence de propagande pro-séparatiste. Il est depuis resté terré chez sa marraine l’Algérie, de peur d’être arrêté en Europe où un mandat d’arrêt avait été aussi émis à son encontre sur une requête policière espagnole.
Plusieurs autres dirigeants séparatistes sont sous le coup du même mandat d’arrêt, notamment Mohamed Khaddad, Mahjoub Mbarek Seniba, Sidahmed Ballali Hada et Lamine Bouhali, ancien chef de «l’armée sahraouie», considéré comme l'un des fervents partisans de la reprise des hostilités contre le Maroc.
Ces poursuites pénales sont décidées sur la base d’une plainte déposée en 2017 par l’Association sahraouie de défense des Droits de l’Homme (Assadedh).
Ahmed Khalil, ancien chef de la sécurité des camps, nommé en 2008 conseiller auprès de l'ancien chef du polisario, feu Mohamed Abdelaziz (décédé en 2015 aux Etats-Unis), avait été arrêté en 2009 à Alger, pour étouffer l'affaire des atrocités commises par le polisario durant le conflit armé avec le Maroc, entre 1980 et 1990.
Pas moins de 160 personnes, dont des femmes et des enfants, avaient été liquidées durant cette sombre période.
Il faut rappeler aussi que plusieurs familles espagnoles, notamment des Iles Canaries, poursuivent le front polisario pour actes terroristes qui ont coûté la vie à plusieurs civils innocents, dont des pêcheurs et des médecins.
Les supplices infligés aux prisonniers de guerre marocains, dans le bagnes de Tindouf, notamment la prison de sinistre mémoire "Errachid", constituent également de graves violations des conventions internationales, dont la Convention de Genève relative au traitement des prisonniers de guerre, signée le 12 août 1949.
En somme, un pedigree digne des pires criminels de guerre commis par le front séparatiste à la solde d'Alger.