Les violentes pluies qui se sont abattues sur le sud-est du Maroc ont mis à nu l’état des infrastructures routières. Interpellés, les députés de la première chambre du parlement ont adressé de nombreuses questions écrites dans ce sens au ministre de l’Equipement et de l’eau, Nizar Baraka.
Ces pluies torrentielles, explique le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 28 et 29 septembre, ont engendré des crues exceptionnelles, sectionné le réseau routier et endommagé des ponts et des ouvrages.
Ce qui a révélé, selon les chiffres officiels, rapporte le quotidien, que «près de 500 ouvrages souffrent d’érosion, 607 sont submergés, 244 sont étroits et 45 font l’objet de limitation de poids». De même, rappellent les mêmes sources, «66% du réseau routier était dans un état bon à moyen en 2000, alors qu’en 2024, ce taux n’est plus que de 12.7%».
Les mêmes sources soulignent en outre que les routes se dégradent rapidement sous la pression de la circulation et sont fragilisées par les changements climatiques qui en accélèrent l’usure.
Ce qui se répercute sur le budget consacré à l’entretien, puisqu’«aujourd’hui, environ 3,5 milliards de dirhams sont dédiés annuellement à la maintenance du réseau routier, soit 1,5 milliard de plus que l’année dernière».
De même, poursuit la même source, «pas moins de 140 millions de dirhams sont dépensés dans le traitement des points noirs sur certains axes routiers et 124 millions de dirhams ont été consacrés à l’achèvement de la RN9 reliant Marrakech à Ouarzazate sur une longueur de 64 kilomètres».
Après le rappel des ces chiffres révélateurs, les députés ont attiré l’attention du ministère de tutelle sur l’absence de politique de lutte contre la prévarication et la rente qui seraient à l’origine du mal.