Le Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNE-Sup) a annoncé l’organisation d’une grève préventive d’une journée, prévue le 17 septembre, pour dénoncer le projet de loi 59.24 relatif à la réforme de l’enseignement supérieur, adopté en août dernier par le Parlement.
Dans un communiqué officiel, le SNE-Sup précise avoir élaboré un programme de protestation articulé autour de plusieurs formes d’action: sit-in, marches et gel des mandats au sein des instances élues. Le bureau national du syndicat a été mandaté pour piloter ce mouvement, avec la possibilité d’élargir la mobilisation en fonction de l’évolution du dossier, tout en décidant de maintenir ses réunions en session ouverte.
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Tout en affirmant son opposition à ce texte législatif jugé contestable, le syndicat insiste néanmoins sur son attachement à «garantir des conditions saines pour le bon déroulement de la rentrée universitaire». Dans l’attente des résultats du dialogue engagé avec le ministère de tutelle, il appelle ainsi l’ensemble des enseignantes et enseignants à poursuivre leur mission d’encadrement selon les filières et les normes pédagogiques en vigueur au cours de l’année universitaire 2023/2024.
Pour de nombreux observateurs, cette polémique traduit une fracture persistante entre les partisans de la réforme et certains universitaires, incapables de s’accorder sur le rôle stratégique des universités dans le développement national et sur le niveau de performance attendu par la société. Au-delà du simple cadre syndical, c’est bien la vision globale de l’enseignement supérieur qui semble aujourd’hui cristalliser les divergences.








