Après l’annonce syndicale d’une escalade pour contrer le projet de loi n°59.24 relatif à l’enseignement supérieur et à la recherche scientifique, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Azzedine El Midaoui, a tenu, lundi 8 septembre, une réunion avec les instances syndicales représentant le secteur en vue d’apaiser les tensions et relancer un dialogue constructif.
D’après les sources du quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui se penche sur ce sujet, dans son édition de ce mardi 9 septembre, «cette rencontre a connu la participation du Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESup), du Syndicat national des fonctionnaires de l’enseignement supérieur et des cités universitaires, relevant de la confédération démocratique du Travail (CDT), de la Fédération Nationale des Fonctionnaires de l’Enseignement Supérieur et des Cités Universitaires, affiliée à l’union générale des travailleurs au Maroc (UGTM), du syndicat national de l’enseignement, section enseignement supérieur, membre de la Fédération démocratique du Travail (FDT), alors que la confédération démocratique du Travail s’est absentée en justifiant son attitude par le fait de ne pas s’asseoir aux côtés des instances syndicales qui soutiennent l’administration».
Lors de cette réunion, la question du statut des fonctionnaires du ministère de l’Enseignement supérieur et des cités universitaires, qui traîne depuis plus de trois années, a été de nouveau remise sur la table des négociations.
À ce propos, les syndicats, qui demandent un statut motivant et équitable pour l’ensemble des fonctionnaires, ont estimé que la rencontre de lundi serait une occasion pour soulever le cahier revendicatif du secteur et baliser la voie à un retour collectif à la table des négociations, surtout que les trois centrales syndicales les plus représentatives ont une vision commune et des propositions communes relatives au statut des fonctionnaires, indique les sources d’Al Ahdath Al Maghribia.
Les mêmes sources ont fait savoir que cette rencontre était intervenue dans un contexte de tensions entre les instances syndicales et le ministère de tutelle, suite à l’approbation par le Conseil du gouvernement du projet de loi n°59.24 relatif à l’enseignement supérieur et à la recherche scientifique, sans consultation et concertation avec les centrales syndicales.
Le Syndicat national des fonctionnaires de l’enseignement supérieur et des cités universitaire, rappelle le quotidien, avait annoncé un débrayage de trois jours, les 9, 10 et 11 septembre, ponctué par un sit-in, le 10 septembre, devant le siège du ministère de l’Enseignement supérieur en guise de protestation contre le projet de loi n°59.24 relatif à l’enseignement supérieur et à la recherche scientifique, que le gouvernement avait validé sans aucune concertation avec les instances syndicales concernées.








