Le ministre de l’Éducation nationale, Chakib Benmoussa, a appelé les syndicats les plus représentatifs du secteur à retourner, ce lundi, à la table des négociations.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du 21 novembre, que cette invitation survient le lendemain des manifestations massives des syndicats et de plusieurs coordinations de l’enseignement pour inciter le département de tutelle à régulariser, «sans plus de tergiversations», les dossiers en suspens. Le ministère a toutefois nuancé son invitation en indiquant que cette «rencontre vise à poursuivre les rounds de dialogue entre les deux parties» après la dernière réunion qui n’a débouché sur aucun accord.
Les syndicats avaient alors souligné que le corps des enseignants, toutes catégories confondues, connaît un grand malaise à cause des atermoiements du ministère pour répondre à leurs revendications et à l’instauration d’un statut unifié équitable et incitatif.
Auparavant, cinq centrales syndicales avaient donné un délai d’une semaine au gouvernement avant d’entamer ce qu’elles ont appelé les «combats unifiés». C’est ainsi que la Fédération nationale de l’enseignement, le Syndicat national de l’enseignement et la Fédération libre de l’enseignement ont appelé l’Exécutif à «trancher définitivement sur les différents dossiers en suspens ainsi que sur les points de divergences relatifs au projet du nouveau statut».
Le quotidien Al Akhbar souligne que ces syndicats ont indiqué qu’ils «croient au dialogue comme ils croient à la lutte comme alternative dans le cas de la persistance du statu quo» tout en réitérant leur rejet à tout «ajournement de la satisfaction des revendications de la classe travailleuse». Cette coordination syndicale a demandé au gouvernement de «rendre, immédiatement, justice» à tous les fonctionnaires lésés dans le secteur de l'éducation et de la formation. Ses dirigeants n’hésitent pas à lui imputer la «responsabilité de la tension qui plane sur ce secteur suite la non-satisfaction des revendications des femmes et des hommes de l’enseignement».
Les cinq centrales syndicales avaient tenu une réunion qui a été consacrée à l’examen d’une vision unifiée sur tous les dossiers relatifs au projet du nouveau statut ainsi qu’à ceux en suspens depuis l’accord d’étape du 18 janvier 2022.