Energies renouvelables: Bakkoury remonté contre Rabbah

DR

Revue de presseKiosque360. Pour transporter les appareils et matériaux des énergies renouvelables, il faut une autorisation spéciale délivrée par le ministère de l’Equipement et du transport et de la logitique. Or, ce dernier mettrait des bâtons dans les roues aux opérateurs qui sollicitent ce sésame.

Le 29/02/2016 à 22h15

Les tracasseries administratives que cause le département de Aziz Rabbah ont fini par exaspérer le patron de la MASEN (Moroccan agency for solar energy). Selon Assabah, dans sa livraison du mardi 1er mars, plusieurs opérateurs du transport routier ont ainsi saisi Mustapha Bakkoury pour se plaindre de la bureaucratie du ministère de l’Equipement, du transport et de la logistique. Ce dernier leur mettrait des bâtons dans les roues.

En effet, pour transporter les appareils et matériaux des énergies renouvelables, il faut une autorisation spéciale délivrée par la Direction des routes relevant de ce département. Or, cette opération peut durer plusieurs mois, ce qui cause des préjudices non négligeables aux transporteurs.

Selon le journal, ces opérateurs ont profité de la conférence de presse, tenue récemment à l’Institut supérieur du transport et de la logistique, pour faire entendre leur voix. Selon eux, la procédure en vigueur est devenue un véritable «goulot d’étranglement». Après le dépôt d’un dossier bien garni auprès de la Direction des routes, il faut donc prendre son mal en patience. La réponse peut prendre jusqu'à quatre mois, pour parfois déboucher sur un refus catégorique.

A en croire une source à la Fédération marocaine du transport routier aux ports, citée par le quotidien, la situation serait vraiment alarmante. A titre d’exemple, l’obtention d’une autorisation pour transporter un appareil importé d’Espagne vers le complexe solaire Noor à Ouarzazate a pris entre quatre et cinq mois.

Abdelilah Hifdi, président de la Fédération du Transport, estime que la procédure actuelle est en décalage avec l’activité économique et commerciale qui nécessite une grande fluidité. «Le premier souci des agents de la Direction des routes est le respect des lois en vigueur, sans compter les contraintes des investisseurs qui, en cas de retard, sont obligés de payer des montants conséquents en guise de surestaries (ndlr, frais facturé par l’armateur lorsqu’une marchandise n’est pas enlevée du port dans le délai contractuel convenu)», ajoute-t-il.

Par Ahmed Adoua
Le 29/02/2016 à 22h15