Emplois et importations d’ovins: le constat accablant de Baraka

Nizar Baraka, ministre de l'Équipement et de l'eau

Nizar Baraka, ministre de l'Équipement et de l'eau

Revue de presseLe ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a dressé un constat accablant sur la politique gouvernementale, notamment le programme de création d’un million de nouveaux emplois, ainsi que la régulation des prix des importations d’ovins. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 19/05/2025 à 20h06

Le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, également secrétaire général du Parti de l’Istiqlal (PI), a jeté un pavé dans la mare en reconnaissant que «le gouvernement ne pourrait pas concrétiser l’objectif d’un million de nouveaux emplois promis dans son programme gouvernemental avant la fin de ce mandat en 2026». «Il est pratiquement impossible d’y parvenir», a-t-il souligné, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du mardi 20 mai.

Dans ce cadre, précise le quotidien, «des vidéos véhiculant le discours de Baraka ont été largement relayées par des Istiqlaliens, d’autres membres de la majorité parlementaire, ainsi que sur les réseaux sociaux».

Ce qui a poussé des leaders de l’opposition à monter au créneau pour entériner cette position, qu’ils ont qualifiée de «courageuse et audacieuse», soulignant que «le secrétaire général du PI n’a dit que la vérité qu’ils avaient réitérée plusieurs fois, mais que le gouvernement faisait la sourde oreille, en s’entêtant à affirmer que l’Exécutif disposait d’un plan pour créer un million de nouveaux emplois à l’horizon 2026».

Dans le même sillage, rappelle le quotidien, «le Haut-Commissariat au Plan (HCP) avait démenti les données du gouvernement en réaffirmant que le taux de chômage n’avait pas baissé en dessous de 13%, en dépit des efforts déployés par les départements ministériels en vue de motiver le secteur privé à créer des opportunités d’emploi».

Mais, fait remarquer le quotidien, «il s’est avéré que ce secteur serait incapable d’accomplir cette mission en raison de ses préoccupations liées à l’immobilier, au commerce et aux subventions publiques».

Les déclarations de Nizar Baraka, poursuit Assabah, ont suscité la colère des membres du Parti Authenticité et Modernité (PAM), puisque cette problématique de l’emploi est pilotée, en coordination avec la majorité, sous la présidence du chef du gouvernement, par Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, qui a prolongé le programme en question par la formation d’un million de chômeurs pour les intégrer dans les chantiers lancés à l’occasion du Mondial.

Alors que les membres de la majorité gouvernementale manifestent leur mécontentement à propos de la sortie de Nizar Baraka, des Istiqlaliens répliquent en expliquant que les déclarations de leur leader auraient sauvé le gouvernement et barré la route à l’opposition, qui pourrait exploiter ce scénario à des fins politiques d’ici les élections de 2026.

En ce qui concerne le registre de la régulation des prix, ajoute Assabah, «le leader istiqlalien a de nouveau tiré à boulets rouges sur les importateurs d’ovins, en les accusant d’avoir détourné les subventions accordées par l’État au profit de la spéculation».

Par Mohamed Younssi
Le 19/05/2025 à 20h06