Après avoir forcé des migrants à franchir les frontières marocaines, l'Algérie a élargi le champ de ses actions hostiles à l’encontre de l’Espagne en inondant les Îles Baléares de «harragas» algériens et subsahariens. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mardi 14 juin, que les autorités espagnoles ont relevé que l’Algérie avait fait preuve d’un laxisme volontaire envers les réseaux d’immigration clandestine. Des passeurs qui utilisent de nombreuses vedettes rapides pour débarquer des vagues de migrants sur l’autre rive de la Méditerranée. Plusieurs médias ont révélé que la junte algérienne allait suspendre un traité bilatéral de coopération dans le domaine de la lutte contre l’immigration clandestine.
Cette suspension constitue une menace pour l’Espagne et risque de constituer une crise pour les pays de l’UE et l’Otan. Le ministre des Affaires étrangères espagnol, José Manuel Albares, a déclaré à l’agence Reuter que son pays abriterait, les 29 et 30 juin, le prochain sommet de l’OTAN et qu’il chercherait à «inscrire dans l’ordre du jour de ce sommet les menaces hybrides telle l’immigration irrégulière, particulièrement sur la rive sud de l’OTAN, dans le cadre de la nouvelle feuille de route politique de l’alliance militaire».
Le quotidien Assabah rapporte que les flux des migrants algériens qui arrivent en Espagne à partir des Îles Baléares ne cessent d’augmenter ces dernières semaines. Un itinéraire que les Algériens suivent généralement pour entrer en Europe, poussant ainsi la police espagnole à renforcer les installations et les points de contrôle après l’arrivée de 115 migrants, parmi lesquels on comptait 104 Algériens. L’Espagne a donc déclaré l’état d’alerte à cause des vagues de migrants en provenance de l’Algérie, migrants dont beaucoup perdent la vie en cours de route. C’est ainsi que les équipes de secours espagnoles ont annoncé la noyade de 15 migrants algériens au large des côtes espagnoles.
Ces secouristes ont, par ailleurs, sauvé un immigré algérien à bord d’un voilier norvégien qui avait chaviré dans les eaux territoriales espagnoles. Le rescapé algérien a indiqué qu’il était «monté dans cette embarcation deux jours plus tôt, en compagnie de 12 personnes, depuis une plage près d’Oran, dans le nord-ouest de l’Algérie. Une panne dans le moteur a fait chavirer le voilier et l’on ne connaît toujours pas le sort des autres passagers». Depuis, les services de secours maritimes espagnols ont entamé des recherches pour retrouver les personnes disparues.