Élections partielles: une nouvelle défaite cinglante pour le PJD

Abdelilah Benkirane, secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD, opposition).  . DR

Revue de presseKiosque360. Lors des élections partielles tenues à Al Hoceima, Meknès et Mediouna, la débâcle du PJD s’est confirmée. Les électeurs ont renouvelé leur confiance aux trois partis arrivés premiers aux élections du 8 septembre. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 24/07/2022 à 20h54

Des élections législatives partielles ont eu lieu jeudi dernier à Al Hoceima, Meknès et Mediouna. Six sièges étaient à pourvoir. Il s’agit de remplacer les sièges invalidés plus tôt par la Cour constitutionnelle. Dans les trois circonscriptions, peut-être un peu plus à Al Hoceima et Meknès, ces élections auront été un nouveau revers cuisant pour le PJD, relève le quotidien, Assabah qui revient sur ce sujet dans sa livraison du lundi 25 juillet.

Non seulement ces élections ont confirmé le choix porté par les citoyens sur les trois formations arrivées en tête du scrutin du 8 septembre, mais elles confirment la débâcle électorale du PJD au cours de ces mêmes échéances. Défaite que le parti islamiste n’arrive, d’ailleurs, toujours pas à digérer.

Avec une nouvelle direction à sa tête, ou pour être précis le retour de l’ancien secrétaire général Abdelilah Benkirane, le PJD comptait sur ces élections partielles pour montrer à tout le monde que les résultats des élections du 8 septembre avaient été injuste avec lui et pour prouver aussi qu’il est capable de renaître de ses cendres et de se relever.

Ainsi, explique le quotidien, malgré la campagne électorale très agressive dirigée et menée par le secrétaire générale Abdelilah Benkirane, lui-même, et la faible participation, un facteur qui joue généralement en faveur des islamistes, les électeurs ont à nouveau rejeté le parti islamiste.

Le PJD, rappelle, le quotidien, a présenté des candidats à Al Hoceima où il comptait remporter au moins l’un des quatre sièges en jeu et à Meknès, longtemps considéré comme en fief, où il espérer arracher un deuxième siège en plus de celui du chef de son groupement parlementaire à la première Chambre.

Ses espoirs sont tombés à l’eau, puisque d’après Assabah. Il a pour ainsi dire essuyé une défaite cinglante. Il n’a, en effet, remporté que 5773 voix dans la circonscription de Meknès où le siège en jeu a été remporté haut la main par la jeune candidate, Sophia Tahiri, du RNI qui a recueilli plus de 17.000 voix.

A Al Hoceima, la course était serrée. En plus du PJD, les quatre formations gagnantes des élections du 8 septembre étaient en lice, soit le RNI, le PAM, l’Istiqlal et le MP. En plus de ces quatre formations, l’USFP, dont le candidat est derrière le recours introduit auprès de la Cour constitutionnelle pour annulation des résultats du scrutin du 8 septembre, était également de la course.

Malgré un taux de participation relativement faible, soit 22,29%, souligne le quotidien, plus de 51.000 électeurs se sont rendus aux urnes. Leur choix s’est porté sur les candidats du RNI, du PAM, de l’Istiqlal et de l’USFP. Le PJD n’a remporté que quelques centaines de voix.

Cela dit, relève le quotidien, le plus grand gagnant de ces élections partielles d’Al Hoceima, c’est sans doute le candidat de l’USFP, Abdelhak Amghar qui, même avec une quatrième place pour 7103 voix, il a pu avoir sa revanche. Quant au plus grand perdant, c’est l’ancien ministre Mohamed Laaraj (MP) qui, avec un peu plus de 6.000 voix, a été recalé cette fois.

A Mediouna, aux environs de Casablanca, qui a également connu des élections partielles le même jour, c’est le candidats de l’Istiqlal qui a été déclaré vainqueur après avoir remporté plus de 13.000 voix, suivi de très loin du candidat de l’USFP qui n’a finalement pu recueillir que 366 voix. En définitive, sur les six sièges à pourvoir dans ces trois scrutins partiels, cinq sont revenus aux trois formations de la coalition gouvernementale. Soit le RNI, le PAM et l’Istiqlal. Les mêmes partis arrivés premiers aux échéances du 8 septembre.

Par Amyne Asmlal
Le 24/07/2022 à 20h54