Alors qu’ils s’attendaient à voir des changements favorables à leur cause dans le projet modifiant la loi organique relative à la Chambre des représentants, la coordination des représentants des partis politiques marocains à l’étranger a été surprise de voir que ses recommandations n’ont pas été prises en considération.
Pour rappel, ce projet de loi organique modifiant et complétant la loi organique relative à la Chambre des représentants figurait parmi les quatre projets de loi organiques adoptés le 11 février dernier en conseil des ministres tenu à Fès et présidé par le Roi Mohammed VI.
Dans sa livraison du 19 février, Al Ahdath Al Maghribia relève que cette coordination avait milité pour arracher certains changements en faveur des Marocains de la diaspora. En vain. Dans un communiqué parvenu au quotidien, la coordination des représentants des partis politiques marocains à l’étranger regrette cette sourde oreille face aux dynamiques politiques et civiles des Marocains du monde, qui ont oeuvré avec modération, équilibre et sagesse pour la mise en application des principes constitutionnels relatifs au droit des Marocains de la diaspora à la participation politique.
La coordination regrette par ailleurs le statu-quo et le manque d'interaction avec son mémorandum déposé en janvier dernier. Ce dernier, poursuit la même source, en faveur du droit de vote et de représentativité des Marocains résidant à l’étranger, n’a pas été contesté par les partis politiques que la coordination avait rencontrés lors de son plaidoyer. La coordination soutient même que les partis politiques partageaient une même vision.
L’absence du droit de vote et de représentativité des MRE des projets de loi adoptés lors du dernier conseil des ministres questionne, selon la coordination, l’expérience démocratique marocaine. Les Marocains de la diaspora s’interrogent également sur les contraintes qui pourraient justifier cette non-interaction avec ses recommandations.
Pour la coordination, l’exclusion des Marocains du monde de la contribution directe dans la gestion de la chose publique affaiblit le lien de la diaspora avec leur pays d’origine. Cela pourrait avoir, selon la même source, des conséquences négatives sur les générations futures.