El Othmani: "Les déclarations de Benkirane ne peuvent ébranler la majorité"

Saâd-Eddine El Othmani et Abdelilah Benkirane.

Saâd-Eddine El Othmani et Abdelilah Benkirane. . Le360 : Adil Gadrouz

Revue de presseKiosque360. Après les déclarations particulièrement virulentes de Benkirane contre les patrons du RNI et de l’USFP, El Othmani tente de jouer les pompiers.

Le 07/02/2018 à 20h08

«La majorité gouvernementale est solide et aucune déclaration ne peut l’ébranler». C’est ainsi que le chef du gouvernement a commenté, en marge d’une visite de presse au barrage Sidi Mohammed Benabdellah, la dernière sortie de Benkirane. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui rapporte l’information dans son édition du jeudi 8 février, affirme que Saâd-Eddine El Othmani a également assuré que, en tant que chef du gouvernement, il reste proche des partis de la majorité, communique régulièrement avec leurs chefs et veille à maintenir une coalition solide.

Bien plus, El Othmani a affirmé, mais cette fois en tant que secrétaire général du PJD, que son parti était attaché à ses alliés et fier de les avoir à ses côtés. «Je travaille, a-t-il affirmé, en tant que leader de la majorité en coordination avec ses membres». Selon le journal, ces déclarations du chef du gouvernement à la presse auraient pour but d’apaiser les tensions au sein de la majorité, après les récentes déclarations incendiaires de l’ancien secrétaire général du PJD qui a particulièrement visé, dans ses propos, les patrons du RNI et de l’USFP.

Suite à ces déclarations, Driss Lachgar a exigé, rappelle le quotidien, une réunion des chefs de partis de la majorité pour demander au chef du gouvernement de clarifier sa position. Pour sa part, le RNI a affirmé, par la voix du ministre de la Jeunesse et des sports Rachid Talbi Alami, que ce genre de sorties ne méritait pas que son parti y réponde, écrit le quotidien Assabah dans sa livraison du jeudi 7 février. Le dirigeant du RNI estime que la logique et l’éthique politique voudraient qu’on s’abstienne de critiquer un ancien chef de l’Exécutif. Cela dit, précise le même responsable, «si Benkirane n’a pas d’estime pour sa personne, cela ne concerne que lui. Ce qu’il dit ne nous affecte pas».

Il n’en dira pas plus, préférant évoquer d’autres sujets, tout comme le ministre de la Jeunesse, qui a tenu à infirmer les rumeurs selon lesquelles son département serait sur le point de «privatiser» les maisons de jeunes. Il n’en est rien, a-t-il affirmé. Mais, a-t-il ajouté, son département a constaté que ces établissements avaient de plus en plus tendance à se transformer en cafés. Et le nouveau mode de gestion que le ministère s’apprête à mettre en place devrait justement en finir avec cette situation, a-t-il encore précisé.

Talbi Alami a également évoqué les colonies de vacances et son intention d’instaurer une nouveau mode d'organisation, notamment pour ce qui est de l’alimentation. De même, il a parlé des projets que son ministère compte initier au cas où le dossier de candidature du Maroc pour le Mondial de 2026 serait accepté. Tout cela pour signifier, sans doute, le peu de cas que fait son parti de la sortie de Benkirane.

Par Amyne Asmlal
Le 07/02/2018 à 20h08