Économie: le Maroc est sur la bonne voie en dépit de la crise, assure le chef du gouvernement

Aziz Akhannouch, le Chef du gouvernement, devant la Chambre des conseillers, mardi 29 novembre 2022. . DR

Le 29/11/2022 à 21h27

VidéoS’exprimant, ce mardi 29 novembre 2022, devant la Chambre des conseillers, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, s’est déclaré optimiste quant aux possibilités pour le Maroc de sortir de la crise. D’autant qu’elle résulte, en grande partie, de la crise mondiale et de la sécheresse.

Lors de son grand oral prononcé aujourd’hui à l’occasion de la session mensuelle dédiée au dialogue social et à la protection sociale, le chef de l’Exécutif a convaincu les conseillers en fournissant une multitude de chiffres qui attestent des efforts budgétaires que l’Etat a fourni pour préserver le pouvoir d’achat, ainsi que les réalisations obtenues concernant les «équilibres économiques acquis à l’intérieur et à l’extérieur du pays».

«Le gouvernement ne dort pas, ne ment pas, écoute, réfléchit, en mettant tout sur la table. Nous venons de commencer. Donnez-nous une année de plus et plus d’énergie, car le Maroc est sur la bonne voie», a insisté le chef du gouvernement, devant une assistance de conseillers parlementaires attentifs et acquis à sa cause. «Grâce aux orientations du roi Mohammed VI le pays est capable de sortir de la crise. Nous sommes optimistes, la pluie reviendra, mais il faut agir maintenant pour réussir cette après crise », a-t-il affirmé.

«Rares sont les pays qui ont enregistré des performances, notamment au niveau de la mise en œuvre de la couverture sociale», dont le début d’application est prévu le 1er décembre prochain, s’est-il félicité. Aziz Akhannouch a par ailleurs exprimé son engagement à mettre en œuvre le programme d’investiture. «Nous allons exécuter ce que nous avons promis aux termes du plan gouvernemental», a-t-il réitéré avant de souligner le fait que «l’Exécutif possède une vision et un cap pragmatiques. Il ne propose pas de retouches».

Le chef du gouvernement a émis le vœu de voir prochainement une baisse du prix des hydrocarbures sur le marché international. Celle-ci «aura un impact positif sur le pays», a-t-il prédit. Selon lui, le taux de croissance, qui atteindrait 1,5% en 2022, connaîtra en 2023 une hausse prévisionnelle de 4%, dans le cas d’une bonne pluviométrie et d’un dynamisme en matière d’investissements.

D’autre part, le chef du gouvernement a évoqué l’appui de la caisse de compensation. «Le citoyen connaît le degré de la contribution de l’Etat pour maintenir le pourvoi d’achat. Il sait ce que l’Etat verse pour sauvegarder les prix à la consommation du blé, de l’électricité, de la bouteille de butane. Il sait que 2,5 milliards de dirhams ont été versés pour soutenir l’Office national de l’électricité et de l’eau (ONEE)», a-t-il rappelé.

La hausse des salaires des fonctionnaires, inscrite au titre de la réforme des statuts de la santé, de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur va coûter à l’Etat, chaque année, quelque 9 milliards de dirhams. Quant aux déficit budgétaire, il baisserait en 2023 de 9 à 5%, selon Aziz Akhannouch.

Ce dernier n’a pas manqué de souligner que les équilibres économiques extérieurs du Maroc ont été maintenus avec un bon comportement des exportations des phosphates et dérivés (92 milliards de dirhams, soit une hausse de 67% par rapport à 2021), des ventes de voitures (78 milliards de dirhams, +35%), les recettes de voyages (62 milliards de dirhams, +150%), les transferts des MRE (81 milliards de dirhams, +11,6%), la hausse des investissements directs de l’étranger (19,66 milliards de dirhams, +51%), ainsi qu’une amélioration des ventes à l’étranger de produits agricoles.

«Le Maroc achète cher à l’extérieur, mais nos industries ont été positives», a estimé le patron du RNI. Celui-ci a, d’autre part, conclu en relevant les bonnes appréciations sur la bonne gouvernance du Maroc observées par les instances internationales, dont le FMI qui a mis à la disposition du Maroc une nouvelle ligne de précaution et de liquidité (LPL).

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 29/11/2022 à 21h27