«Le gouvernement a donné une présentation générale de cette nouvelle loi organique, dont nous allons recevoir l’intégralité du texte le mercredi 18 septembre» de la part du ministre de l’Emploi, Younes Sekkouri, a précisé, dans un entretien avec Le360, Youssef Allakouch, membre du Comité exécutif de L’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM, affiliée au parti de l’Istiqlal).
Le texte élaboré en 2016, sous le gouvernement Benkirane II, avait été jugé inadapté et ne reflétant pas la réalité du monde du travail et son environnement, notamment par le Conseil économique, social et environnemental (CESE). Bien différent, le nouveau projet de loi sur le droit de grève «défend à la fois les intérêts des travailleurs et ceux de la société en générale», à estimé le responsable de l’UGTM, qui a indiqué que «le vrai débat commencera la semaine prochaine lorsque les syndicats auront entre les mains les détails du texte».
«Le droit de grève doit être respecté. On ne peut pas fixer une longue durée de préavis pour observer chaque grève comme il est inacceptable d’assurer des permanences de travail à chaque débrayage», a poursuivi Youssef Allakouch, qui reconnaît au ministre Younes Sekkouri une certaine «flexibilité» dans les discussions avec les partenaires sociaux. Celles-ci ont repris le vendredi 13 septembre entre le gouvernement, les syndicats les plus représentatifs, les représentants de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM, patronat) et ceux de la Confédération marocaine de l’Agriculture et du développement rural (COMADER).
Selon certaines informations officieuses, le ministre aurait réagi positivement aux propositions des syndicats et des représentants des employeurs. En outre, le gouvernement serait d’accord pour amender plusieurs articles du projet de loi organique déposé au Parlement par le gouvernement Benkirane II en octobre 2016.