Droit de grève: gouvernement et syndicats opposés sur la méthode

Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences. . DR

Revue de presseKiosque360. Le projet de loi controversé sur le droit de grève sera réexaminé lors des prochains rounds du dialogue social. Sauf que le gouvernement et les centrales syndicales n’arrivent pas se mettre d’accord sur la méthodologie à suivre. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 20/01/2023 à 20h40

Le débat sur les lois à caractère social a repris dans les milieux syndicaux. Parmi elles, la loi controversée sur le droit de grève qui traine depuis des années en l’absence de consensus entre les syndicats et le gouvernement.

Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du week-end (21 et 22 janvier), que le comité exécutif de la CDT a mis l’accent sur la nécessité de retirer ce projet de loi et d’associer les centrales syndicales à sa modification. Le syndicat a «réitéré son refus catégorique du scénario gouvernemental qualifié de «rafistolage» ainsi que de la réforme paramétrique des systèmes de retraite proposée aux dépens des droits acquis des fonctionnaires et des ouvriers».

Du coup, la CDT a appelé à l’accélération de l’unification des caisses de retraite et à l‘ouverture de la voie à la retraite anticipée, tout en remplaçant les retraités par des diplômés chômeurs. De son coté, Noureddine Salik, membre du secrétariat national de l’UMT, a déclaré que «le gouvernement est disposé à retirer le contenu du projet de loi relatif à la grève de la table du dialogue sociale. C’est ce qui a été confirmé lors du dernier round du dialogue social, quand le gouvernement et les partenaires sociaux se sont mis d’accord pour institutionnaliser les réunions des commissions afin d’aller de l’avant dans la mise en œuvre des articles de la charte d’avril».

Selon Noureddine Salik, les syndicats ne fuient pas la loi sur la grève, mentionnée dans la constitution qu’ils ont contribué à élaborer. Pour sa part, le ministre du Travail, Younes Sekkouri, a déclaré que «l’ordre du jour établi par le gouvernement pour le dialogue social comprend des réformes structurelles que le Maroc n’a pas connues depuis des lustres et à leur tête le projet de loi de grève».

Lors d’une conférence de presse tenue après la réunion du conseil du gouvernement, le ministre a souligné que le projet de loi de grève n’a pas fait l’objet du débat requis après le refus de son contenu par les syndicats. Ceci étant, ajoute-il, un accord a été conclu pour rouvrir le débat.

Par Hassan Benadad
Le 20/01/2023 à 20h40