Drame d’Imlil: la défense des victimes demande la convocation du cheikh Maghraoui

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Le procès de l'assassinat de deux touristes scandinaves à Imlil a repris ce jeudi 20 juin. La partie civile a demandé la convocation de Mohamed Maghraoui qui gère plusieurs écoles coraniques où certains prévenus ont suivi des cours. Les détails.

Le 20/06/2019 à 12h19

Louisa Vesterager Jespersen, une étudiante danoise de 24 ans, et son amie Maren Ueland, une Norvégienne de 28 ans, ont été assassinées mi-décembre au nom de Daech alors qu'elles campaient sur un site isolé dans le Haut-Atlas, région d’El Haouz.

Le procès des 24 prévenus soupçonnés d'être liés directement ou indirectement à cet assassinat se tient devant la chambre criminelle de la Cour d'appel de Rabat (Annexe de Salé) depuis le 2 mai. Sept des accusés, dont Kevin Zoller Guervos, un Hispano-Suisse de 25 ans qui s'est installé au Maroc après sa conversion à l'islam, doivent encore être entendus.

Le tribunal doit aussi statuer sur une demande de la partie civile de convoquer le cheikh Mohamed Maghraoui, dont l’ONG supervise plusieurs écoles coraniques à Marrakech, où plusieurs des prévenus ont suivi des enseignements. "Son nom a été évoqué par les principaux accusés. Nous demandons à ce qu'il soit entendu pour déterminer s'il a une responsabilité dans leur embrigadement", a dit à l'AFP l'avocat des parents de Louisa, Me Khalid Elfataoui.

Lors des audiences précédentes, les principaux suspects sont passés aux aveux en avouant avoir décapité les touristes ou avoir filmé la scène avec un téléphone portable. Après eux, leur complices présumés ont nié toute implication dans l'assassinat. Certains ont toutefois revendiqué des idées jihadistes, tandis que d'autres ont nié avoir été embrigadés.

L'Hispano-Suisse surnommé "Abdellah" est pour sa part accusé d'avoir appris aux principaux suspects à utiliser une messagerie cryptée, de "les avoir entraînés au tir" dans une salle de paintball, d'avoir participé à leurs réunions et planifié avec eux des attaques jamais mises en oeuvre, selon l'acte d'accusation.

Le 20/06/2019 à 12h19