"Le discours royal (de vendredi, ndlr) a confirmé que le Maroc est visé. C'est la première fois que le souverain parle ainsi et c'est la première fois que le roi explique pourquoi le pays est visé", a affirmé le chef du gouvernement dans une déclaration pour Le360.
Il faut rappeler que le roi a saisi l'occasion du 68ème anniversaire de la Révolution du roi et du peuple pour dénoncer certains pays et organisations hostiles à la Nation marocaine.
"Le Maroc est visé, a affirmé le souverain, du fait qu’il est un Etat pleinement constitué depuis plus de douze siècles, outre une histoire amazighe au long cours, et que depuis plus de quatre siècles il est gouverné par une monarchie citoyenne, présidant à la destinée du pays et la façonnant dans une symbiose totale entre le Trône et le peuple".
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Pour Saâd Eddine El Othmani, "le Maroc est visé premièrement parce que c'est un pays qui a une histoire riche et une monarchie citoyenne". "Le pays est visé deuxièmement pour sa stabilité et sa sécurité dans un contexte régional inquiétant", a ajouté le chef de l'Exécutif selon qui "le développement du pays et les succès économiques réalisés suscitent des jalousies".
Les observateurs rappellent qu'une partie d'une étude faite par l'Institut allemand des affaires internationales et de sécurité (Stifung WissenSchatt und Politik) de Berlin a appelé à reconsidérer l'aide accordée au Maroc qui aurait pris trop d'avance sur ses voisins maghrébins, à savoir l'Algérie et la Tunisie.
Pour le chef du gouvernement, le Royaume du Maroc "n'acceptera jamais que d'autres pays lui dictent la voie à suivre comme s'il n'était pas en mesure de gérer ses propres affaires".
Enfin, il faut rappeler que le roi a très bien expliqué les raisons des hostilités à l'égard du Maroc. "Agrippés à des positions préétablies et à des considérations obsolètes, les ennemis de l’intégrité territoriale du Royaume ne souhaitent pas que le Maroc demeure la nation libre, forte et influente qu’il a toujours été", a dit le souverain. Et de poursuivre que "de plus, quelques pays, notamment des pays européens comptant, paradoxalement, parmi les partenaires traditionnels du Maroc, craignent pour leurs intérêts économiques, leurs marchés et leurs sphères d’influence dans la région maghrébine".
"Certains de leurs dirigeants, note le souverain, ne saisissent pas encore que le problème ne réside pas dans les régimes des pays du grand Maghreb, mais bien dans les leurs, toujours teintés d’un passéisme désespérément rétif aux évolutions du temps".
