Dans son discours du Trône prononcé ce mardi, le roi Mohammed VI a placé la question électorale au cœur de ses priorités institutionnelles. Le Souverain a ainsi mis l’accent sur l’importance de respecter l’échéance constitutionnelle relative au renouvellement de la Chambre des représentants, prévue entre la fin 2026 et le début 2027, en appelant à la préparation d’un nouveau Code général des élections avant la fin de l’année 2025.
«Il reste environ un an avant la tenue des prochaines législatives», a rappelé le Roi, soulignant que ces élections doivent avoir lieu dans les délais prévus par la Constitution. D’où son appel explicite à ce que le nouveau code électoral soit rédigé, adopté et rendu public d’ici décembre 2025.
Dans cette perspective, le Roi a précisé que «de hautes directives ont été données au ministre de l’Intérieur pour que le prochain scrutin législatif fasse l’objet d’une préparation judicieuse, et qu’à cet effet, des consultations politiques soient ouvertes avec les différents acteurs».
Cette volonté royale d’encadrer le processus de révision électorale dans un calendrier strict vise, selon les observateurs, à réaffirmer la primauté de la loi, la stabilité institutionnelle et l’ancrage démocratique du Maroc. Elle est aussi perçue comme un signal politique fort adressé aux formations partisanes, les invitant à se préparer dans un esprit de responsabilité, de dialogue et de transparence.
Interrogé par Le360, Mohamed Zidouh, membre du comité exécutif du parti de l’Istiqlal, a salué une démarche qui «met l’accent sur le respect des délais électoraux comme le stipule la Constitution», soulignant que le discours royal démontre, une fois encore l’attachement du Souverain aux valeurs de la démocratie représentative. Mohamed Zidouh a également rappelé que, conformément à ces orientations, les discussions entre le ministère de l’Intérieur et les partis politiques devront débuter rapidement pour permettre à la réforme de respecter les délais.
Le nouveau Code électoral attendu devrait non seulement encadrer les modalités techniques du prochain scrutin, mais aussi refléter les exigences d’un paysage politique en mutation: représentativité, transparence, équité, lutte contre l’abstentionnisme, régulation du financement politique, etc.








