Pourquoi cette cheffe de mission onusienne en Libye a-t-elle choisie de venir le Maroc, dans un contexte spécial où des tentatives sont en cours pour consolider le dialogue inter-libyen? La réponse est simple: le Maroc est reconnu par l'ONU pour le rôle "impartial, crédible et objectif" qu'il joue dans le dossier libyen.
Le royaume, souligne-t-on de sources diplomatiques arabes et onusiennes, est reconnu comme l'un des artisans de l'accord de paix en Libye signé en 2015 à Skhirat, près de Rabat, par les différents protagonistes libyens.
Le royaume n'a eu, depuis, de cesse de répéter que cet accord reste la plateforme idoine pour parvenir à la paix en Libye.
"Le rapprochement inter-libyen est très positif. Le Maroc n'a pas d'intérêt dans le conflit libyen et il n'a pas d'initiative à fournir", a déclaré Nasser Bourita lors de la récente visite à Rabat de deux hauts responsables libyens.
"La seule initiative, a-t-il ajouté, réside dans l'accord de paix de Skhirat, un accord susceptible d'être complété et modifié si cela peut servir la paix."
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Selon Nasser Bourita, le conflit libyen "fait face à une interférences étrangère".
Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait nommé le 2 juillet 2018 Stephanie T. Williams, au poste de Représentante spéciale adjointe chargée des affaires politiques en Libye, auprès de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL).
Auparavant, Stéphanie Williams était Chargée d’affaires par intérim à l’ambassade des États-Unis à Tripoli (Bureau des relations extérieures avec la Libye).
Elle a, à son actif, plus de 24 ans d’expérience dans les affaires gouvernementales et internationales, notamment en tant que chef de mission adjointe dans les missions américaines en Irak (2016-2017), en Jordanie (2013-2015) et au Bahreïn (2010-2013), où elle a dirigé l’ambassade pendant 10 mois, en tant que Chargée d’Affaires.