Champion invétéré des effets d’annonce, le front polisario a claironné, à l’issue de son «15è congrès» (19-23 décembre 2019), vouloir «transférer ses fonctions administratives» vers les prétendus «territoires libérés».
Une annonce qui a déjà valu au front séparatiste un ferme "rappel à l'ordre" de la part du Conseil de sécurité, quand l’instance décisive de l’ONU l’avait mis en garde, via ses précédentes résolutions, contre toute tentative pour «modifier le statut juridique» des localités marocaines se trouvant à l’est du Dispositif de Défense Marocain, notamment Tifariti et Bir Lahlou.
Alléguant une réponse à l’ouverture d’un consulat général des Iles Comores dans la capitale du Sahara marocain, Laâyoune, l’impénitent front polisario tente ainsi désespérément de remettre «à l’ordre du jour» cette fausse-vraie théorie des «territoires libérés» en annonçant son intention d’y transférer ses supposées «fonctions administratives».
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L’ONU, à laquelle le Maroc avait confié, à l’issue de la signature de l’accord de cessez-le-feu en 1991, la gestion de la zone tampon, évacuée par les Forces armées royales dans le seul et unique but de préserver la paix, est appelée à répondre en toute urgence et avec fermeté à cette provocation dangereuse du front polisario.
À défaut de réactivité de la part de l’ONU, parrain exclusif du processus de dialogue politique engagé en 2007 pour solder le conflit artificiel autour du Sahara marocain, le Maroc se réserve le droit d’y répondre par tous les moyens, pour empêcher que le statu juridique de cette zone tampon ne soit modifié.
Bien sûr, il y a les canaux diplomatiques que le Maroc a d’ailleurs toujours empruntés pour faire valoir ses droits inaliénables sur cette zone censée être démilitarisée et exempte de toute activité «politique» ou «administrative» de la part du front polisario. "Ni pour le Maroc, ni pour l’ONU, il n'a jamais été question de consacrer une division du territoire ou de légitimer la notion de "territoire libéré" en figeant une situation le 6 septembre 1991 puis à travers les accords militaires signés en 1997 et 1998. Le dispositif de défense marocain n’est pas une frontière. C’est un ouvrage de défense, au-delà duquel se trouve une zone inhabitée. L'ensemble du territoire reste marocain".
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Mais si cette vérité n’est pas vue de cet oeil-ci, le Maroc pourrait recourir à l’option militaire. La patience dont a jusqu’ici fait preuve le Maroc excipe de sa volonté sincère de donner sa chance au processus politique engagé, depuis avril 2007, sur la base de l’initiative du Maroc pour l’octroi d’un statut d’autonomie au Sahara, dans le cadre de la souveraineté marocaine.
Dit plus clairement, toute action visant à changer la donne dans la zone tampon pourrait donner lieu à une riposte militaire de la part du Maroc.
Les Forces armées royales sont pleinement disposées à nettoyer la zone tampon de toute présence séparatiste illégitime, comme elles l’ont remarquablement fait début août 1991, à quelques semaines de l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu, le 6 septembre 1991.
Le front polisario garde d’ailleurs un souvenir très amer de la cuisante raclée qu’il a essuyée à l'été 1991, quand, à quelques semaines de l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, les FAR ont mené pendant une semaine, une grande opération de ratissage pour chasser le Polisario de la zone tampon (voir Diapo+vidéo diffusés par nos confrères de FAR-Maroc).
À la faveur de cette action de ratissage, les FAR ont mobilisé plusieurs Régiments d'Infanterie motorisés appuiés par les chars et les blindées la 7ème Brigade d'Infanterie Mécanisée renforcée par le 4eme GEB soit 2 GEB de chars (Sk105 et M48A5) et 4 Groupes mécanisées (M113/163) + un GAR (155mm).
Les Forces royales air, elles, vont envoyer une quinzaine de Mirage F1 et F-5E.
Cette impressionnante projection de puissance militaire marocaine a réduit à néant la capacité de nuisance du front polisario, qui n'a eu d'autre choix que de fuir, à l'instar de bêtes effarées, hors de la zone tampon pour se replier chez sa marraine l'Algérie.