Plus que quelques jours avant le 1er mai. Le gouvernement et les syndicats sont engagés dans une véritable course contre la montre afin d’arriver à un accord avant cette date dans le cadre du dialogue social. Pour l’instant, tout laisse présager qu’une annonce dans ce sens pourrait avoir lieu dans les 48 prochaines heures.
C’est en tout cas ce que rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son numéro du mercredi 27 avril. La publication explique qu’après les négociations en commission, des représentants de l’Exécutif continuent de négocier avec les principales centrales syndicales afin de finaliser rapidement un accord. Les détails de ce dernier, soulignent les sources du journal, devraient être rendus publics juste après une réunion pressentie avant la fin de la semaine entre Aziz Akhannouch, chef du gouvernement, et les patrons des principaux syndicats.
D’ici là, certaines informations commencent déjà à filtrer sur les principaux engagements que devrait prendre le gouvernement dans ce cadre. Selon une source auprès de la Confédération démocratique du travail (CDT), il semblerait que l’Exécutif a acté l’idée d’une unification du salaire minimum dans le secteur agricole (SMAG) et celui dans les autres secteurs (SMIG). Le soutien du pouvoir d’achat serait également sur la table, à travers un allégement de la fiscalité sur les revenus dans les secteurs publics et privés.
Les informations qui ont filtré font également état d’une augmentation des quotas réservés aux promotions dans le secteur public, ainsi que l’accès à une pension de retraite pour les salariés n’ayant pas cumulé les 3.240 jours de travail déclarés à la CNSS.
A la lecture de ces fuites, les sources d’Al Ahdath Al Maghribia concluent que le gouvernement compte certes s’attaquer au renforcement du pouvoir d’achat, mais ne semble guère emballé à l’idée d’une augmentation générale des salaires comme demandée par les syndicats. Les mêmes sources ajoutent que pour le gouvernement, le moment n’est pas propice à ce type d’augmentation, d’autant plus que les finances de l’Etat sont mises à mal par le soutien des prix de certains produits à forte consommation et le renchérissement des coûts de l’énergie sur les marchés internationaux.
En attendant d’y voir plus clair, les dernières réunions entre le gouvernement et les centrales syndicales ont conforté ces dernières dans leur souhait d’avoir un dialogue social institutionnalisé. Il y a également eu consensus sur la nécessité d'inclure le secteur public et privé dans tout accord éventuel.