Les indemnités de départ des ministres du gouvernement Saâd-Eddine El Othmani, qui mobiliseront une enveloppe budgétaire de l’ordre de 10.4 millions de dirhams, demeurent sur le devant de la scène politique et médiatique. La colère suscitée par cette question sur les réseaux sociaux et dans les médias s’est traduite par l’organisation, ce samedi, d’un sit-in devant le siège de l’institution parlementaire à Rabat, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 25 et 26 septembre.
Ce mouvement de colère, initié par l'Association de défense des deniers publics, connaîtra la participation et le soutien des instances syndicales, la confédération démocratique du travail (CDT), l’union marocaine du travail (UMT), des ONG et des partis politiques.
Ces voix dénoncent cette rente des indemnités de départ et des pensions de retraite qui alourdiront le budget de l’Etat surtout pendant cette crise pandémique, soulignent les sources du quotidien. A ce propos, la CDT a appelé tous les secteurs et les citoyens dans la région de Rabat à participer massivement à cette manifestation pour protester contre cette rente politique, notamment les pensions de retraite des ministres, indique un communiqué de la centrale syndicale.
Dans le même sillage, l’union marocaine du travail a appelé à la suppression de ces indemnités de départ et les retraites des ministres, qu’elle qualifie de forme de dilapidation de deniers publics qui suscite l’indignation des citoyens. Une rente politique que la morale et l’éthique politique rejettent, indique le communiqué de l’UMT. Et d’appeler les autorités compétentes à verser cette somme d’argent au fonds spécial pour la gestion de la pandémie du coronavirus, «Fonds Mohammed VI» afin de lui permettre de poursuivre sa mission de prise en charge des salariés des secteurs sinistrés.
Cette affaire, poursuit le quotidien, avait suscité un tollé général sur les réseaux sociaux par les citoyens qui demandent la suppression de cette rente politique. Cette-ci, rappelle le quotidien, s’articule autour d’une prime de départ égale à dix fois le salaire forfaitaire global. A cette indemnité de départ, s’ajoutera une pension de retraite. Ainsi, le chef du gouvernement sortant Saâd-Eddine El Othmani percevra un chèque de 700.000 dirhams, alors que les autres ministres bénéficieront des primes de 600.000 dirhams chacun