Des ministres à l’épreuve de la rentrée sociale

Chakib Benmoussa, ministre de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports, le 23 novembre 2021, à Rabat.  . MAP

Revue de presseKiosque360. La rentrée politique s’annonce chaude pour le gouvernement et particulièrement pour le ministre de la Jeunesse et celui de l’Éducation nationale qui seront confrontés, dès septembre, à des mouvements de protestation. Cet article est une revue de presse du quotidien Assabah.

Le 01/09/2022 à 22h26

La rentrée politique sera dure pour le ministre de la Jeunesse Mohamed Bensaïd ainsi que pour celui de l’Éducation nationale, Chakib Benmoussa, confrontés à des mouvements de protestation dans leurs secteurs respectifs. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 2 septembre, qu’un sit in sera organisé, lundi 5 septembre, par le Secrétariat national des cadres auxilliaires apparenté à l’UGTM. Ces fonctionnaires réclament le versement des rétributions que le ministère leur a promis tout en lui demandant de définir les listes des bénéficiaires pour, disent-il, couper la route à tout clientélisme partisan. Le syndicat récuse, par ailleurs, la persistance des inégalités et de la marginalisation qui frappent cette catégorie de cadres des établissements de l’enfance et de la jeunesse dans ce ministère.

Il réclament, en outre, l’ouverture d’un dialogue avec le ministre pour connaitre les critères qui ont prévalu dans le traitement de ce dossier. Ils demandent également la consultation des listes des cadres auxiliaires dont les situations administratives ont été régularisées, avec effet rétroactif, depuis janvier 2022 et jusqu’à la fin du mois d’août. Les syndicats demandent, aussi, à connaitre le nombre de cadres auxilliaires qui ont vraiment bénéficié de cette opération et comment seront versées ces rétributions (primes ou salaires).

Le quotidien Assabah souligne que le ministre de l’Éducation nationale Chakib Benmoussa est confronté, lui aussi, à la colère des enseignants. Les syndicats de ce secteur lui reprochent «de n’avoir pas respecté le règlement des dossiers épineux des enseignants et de ne pas interagir avec le personnel du secteur». Les syndicats critiquent, par ailleurs, le «comportement irresponsable» dans le traitement du dossier des prestations financières des différentes promotions du personnel et des allocations familiales ainsi que des indemnités dites de zone.

Les syndicats appellent le ministre à corriger les dysfonctionnements dont souffre le système de l’enseignement ainsi que la mauvaise gestion financière et éducative. Il faudrait aussi, ajoutent les mêmes intervenants, fournir des cadres administratifs qualifiés et mettre fin à l’encombrement des classes: «Le ministère doit procéder à la réhabilitation et à l’équipement des établissements scolaires. Il doit intervenir pour lutter contre la cherté des livres et des fournitures scolaires ainsi qu’à la spéculation et à l’avidité du lobby de l’enseignement privé», martèlent les syndicats de l’enseignement.

Par Hassan Benadad
Le 01/09/2022 à 22h26