Selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, dans sa livraison du mercredi 15 juin, l’une des causes principales de l’entrée illégale et en catimini de Brahim Ghali en Espagne l’année dernière, sous le faux nom de Mohamed Benbatouche inscrit sur un passeport diplomatique algérien, serait la crainte d’être arrêté vu le nombre de plaintes déposées contre lui auprès des tribunaux espagnols.
Ces plaintes aussi bien que les péripéties de son entrée illégale en Espagne sont en train de remonter à la surface ces derniers jours, dans l’ombre de la crise qui secoue actuellement les relations algéro-espagnoles. Exit donc la realpolitik qui garantissait l’impunité au chef du Polisario, auteur avéré de plusieurs assassinats et autres crimes de viols dans les camps de Lahmada.
Ainsi, Al Ahdath Al Maghribia rapporte que la tête de Brahim Ghali est à nouveau mise à prix en Espagne, sur la foi d’informations relatées par le site électronique espagnol «El Cierre Digital» qui vient d’annoncer que la militante sahraouie des droits de l’Homme, Khadijetou Mahmoud, s’est rendue lundi dernier au parlement espagnol, en vue de demander une audience avec la présidente du Congrès des députés, Meritxell Batet. Objectif: lui divulguer en détails les violations que subissent les femmes et les jeunes filles sahraouies de la part de Brahim Ghali dans les camps de Lahmada.
Khadijetou a déjà enregistré une plainte en ce sens auprès de la justice espagnole en 2010, mais les pressions, les provocations et les menaces qu’elles a subies, doublées des interventions des autorités algériennes ont toujours fait obstruction à ce dossier. Aujourd’hui, elle espère trouver une oreille attentive auprès de Meritxell Batet qui, avec sa sensibilité de femme comme elle, peut comprendre l’ampleur du calvaire que vivent les femmes sahraouies, démunies de toute protection dans les camps de Tindouf. De ce fait, elle exige que Brahim Ghali et ses acolytes qui dirigent le Polisario ne puissent plus profiter de l’impunité en Espagne, où ils doivent répondre de leurs crimes.
Par ailleurs, Al Ahdath Al Maghribia ajoute que la justice espagnole continue son enquête sur l’entrée sous un faux nom, il y a plus d’une année, de Brahim Ghali en Espagne où il a été hospitalisé, atteint de Covid-19, dans un hôpital de Logrono. Cette enquête concerne le fils du chef du Polisario et plusieurs de ses responsables établis en Espagne, en vue de déterminer leur degré de complicité dans cette affaire qui a secoué le gouvernement espagnol, et porté un sérieux préjudice à l’image du pays et à ses relations avec le Maroc. Des mandats d’arrêts internationaux pourraient ainsi être émis contre plusieurs dirigeants du Polisario, voire des responsables algériens, impliqués dans l’entrée illégale de Brahim Ghali en Espagne, conclut Al Ahdath Al Maghribia.