La Direction générale de la sécurité des systèmes d’information, qui relève de l’armée, a repoussé au moins 400 cyberattaques durant l’année écoulée. Le centre de veille, une composante de cette direction, a par ailleurs noté une hausse du nombre de ce genre d’attaques durant la même période. Pour y faire face, la DGSSI a multiplié ses interventions. L’objectif étant de protéger les systèmes d’information sensibles des attaques d’origine intérieure ou extérieure et de faire face à toute sorte de menaces qui pourrait les viser. La finalité est de garantir la confidentialité, la sécurité et l’échange des informations quel que soit le degré de leur sensibilité.
C’est d’ailleurs dans ce sens que la DGSSI vient de mettre au point un dispositif de chiffrement 100% marocain. Cet appareil a été mis à la disposition des infrastructures sensibles qui s’appuient sur un système de chiffrement marocain pour la protection de leurs données, qu’il s’agisse de voix ou de textes diffusés sur différents supports.
Cité par le quotidien Al Ahdath Al Maghrebia dans son édition du jeudi 18 novembre, Abdeltif Loudyi, ministre délégué chargé de l’Administration de la défense nationale, département qui chapeaute la DGSSI, a indiqué que cette dernière a apporté son appui à nombreux établissements sensibles pour les aider à sécuriser leurs informations et à faire face de manière plus efficace aux cyberattaques.
Outre ce dispositif de chiffrement conçu au Maroc, la DGSSI, poursuit la même source, a adopté des systèmes de chiffrements sophistiqués pour protéger les données et les communications. Certains départements ministériels, au même titre que des établissements et structures sensibles ont, par ailleurs, adopté des applications fournies par la Direction générale de la sécurité des systèmes d’informations pour sécuriser leurs échanges de données sous forme de voix ou de data.
Ces efforts, explique Al Ahdath Al Maghrebia, ont fait progresser le Maroc dans le domaine de la cybersécurité. Le Royaume est ainsi passé du 93e rang mondial en 2018 à la 50e place actuellement sur un classement établi par l’Union internationale des télécommunications. Notons qu’avec l’adoption accélérée des technologies du numérique dans presque tous les domaines, la dépendance du secteur public et privé à ces mêmes technologies et l'interdépendance des infrastructures critiques et sensibles, le degré de vulnérabilité est non négligeable dans le fonctionnement normal des institutions.
Ceci peut mettre en péril leur pérennité ainsi que la souveraineté des Etats. En effet, aujourd'hui, les cyberattaques peuvent avoir pour objectif de voler des données (piratage), d'endommager ou d'altérer le fonctionnement normal des systèmes d’information (guerre cybernétique) et ont toutes des conséquences négatives, voire dévastatrices, pour les organisations et les établissements gouvernementaux ou tout simplement les individus qui en sont victimes. C’est ce qui a poussé le Maroc à adopter, depuis 2012, une nouvelle stratégie en la matière.