CSMD: les femmes en colère contre le rapport de Benmoussa

DR

Revue de presseKiosque360. Le rapport de la Commission spéciale sur le nouveau modèle de développement a suscité des réactions des associations de défense des droits des femmes. La question de l'égalité entre les deux sexes est fortement pointée du doigt. Les détails.

Le 14/07/2021 à 19h59

Les débats autour du rapport de la Commission spéciale sur le nouveau modèle de développement ont mobilisé les associations de défense des droits des femmes qui sont montées au créneau pour faire entendre leurs voix. Lors d’une conférence organisée, mardi à Casablanca, sous le thème «nouveau modèle de développement pour les femmes et les filles également», les intervenantes ont soulevé la question de l’égalité entre les deux sexes. Elles ont également appelé à une mobilisation pour faire de l’égalité une priorité sociétale, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 15 juillet.

Dans ce sillage, l’association démocratique des femmes du Maroc (ADFM) a fait savoir que les potentialités féminines et de défense des droits humains ont été déçues par l’absence du concept d’égalité dans le rapport de la commission spéciale sur le nouveau modèle de développement. «Aucune vision effective n’a été présentée pour concrétiser l’égalité qui est «une question de développement», selon les termes de Khadija Rebbah, militante associative». «Le rapport devait investir les principes de l’égalité et de l’équité soulignés par la Constitution», a fait remarquer l’association démocratique des femmes du Maroc (ADFM). Et de souligner que ce rapport a concrétisé l’ancienne vision, sans apporter une nouvelle formule basée sur la mise en application des principes d’égalité et d’équité.

Soulignant que la croissance et le développement passent par la résorption des inégalités et en particulier celles de genre, l’ADFM a également soulevé certaines problématiques dont souffrent les femmes au Maroc. Il s’agit entre autres «des inégalités en matière d’accès aux postes de responsabilité, de la discrimination en matière successorale, de la pauvreté, des privations, des violences faites aux femmes et autres restrictions sur la liberté et la mobilité».

En fait, l’ADFM, ajoute le quotidien, avait rendu public un communiqué exprimant la colère des femmes à propos du nouveau modèle de développement. Elle considère que la vision du développement est appréhendée par «un rapport marqué par un tropisme masculin». «Ce rapport ne nous concerne pas car ce n’est pas le Maroc que nous voulons pour les petites filles et jeunes femmes d’aujourd’hui et à l’horizon 2035», note l’ADFM.

Par Mohamed Younsi
Le 14/07/2021 à 19h59