Crise maroco-espagnole: Pedro Sanchez accusé de souffler le chaud et le froid

Pedro Sanchez, président du gouvernement espagnol. . DR

Revue de presseKiosque360. Des hommes politiques, ainsi que certains médias espagnols, accusent le chef du gouvernement Pedro Sanchez d’avoir envenimé la crise maroco-espagnole en rencontrant le chef des séparatistes du Polisario. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 28/02/2022 à 05h25

Plusieurs hommes politiques espagnols, parmi lesquels se trouvent des membres du Parti populaire espagnol (PP), ont critiqué l'attitude du gouvernement espagnol dans sa gestion de la crise avec le Maroc. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du lundi 28 février, que cette crise remonte au mois d’avril 2021, quand les autorités espagnoles avaient accueilli, en catimini, le chef des séparatistes Brahim Ghali, alias Benbattouche.

Ces politiques considèrent que le chef du gouvernement, Pedro Sanchez, a essayé de provoquer le Maroc en rencontrant Benbattouche lors du sommet UE-UA. Plusieurs médias espagnols se sont interrogés quant à l’utilité de cette rencontre qu'ils ont considérée comme une «initiative précipitée, sans aucun intérêt, qui ne fait que contribuer à aggraver davantage la crise entre l’Espagne et le Maroc».

Cette rencontre flagrante, ajoute la presse espagnole, confirme l’état d’errance que traverse le gouvernement espagnol entre des déclarations qui augurent de la fin de la crise et des comportements qui l’enveniment. A cette ambiguïté s’ajoute une large campagne médiatique, menée tous azimuts, dans le but de porter atteinte au Maroc. La première provocation a consisté à organiser des cérémonies d’anniversaire de la république fantoche avec la participation de plusieurs organisations qui soutiennent les séparatistes.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia ajoute que la deuxième provocation provient du parti de l’extrême droite, VOX, qui a toujours fait du Maroc un croque-mitaine qui menace l’Espagne. Ce parti, qui ne rate aucune occasion de fustiger son voisin du Sud, essaye d’influencer l’opinion publique espagnole. Celle-là même qui serait inquiète pour sa sécurité face aux menaces du Maroc, si l’on en croit un sondage réalisé récemment. Le site El Espanol, considéré comme étant le média le plus hostile au Maroc, a écrit sur un ton venimeux: «le Maroc affirme qu’il n’y aura plus de frontières dans les deux espaces entre l’Espagne et l’Afrique car elles deviendront, dans un avenir proche, une partie du royaume du Maroc».

Et le média espagnol d’ajouter sur un ton encore plus hostile: «Il ne faut pas se leurrer, les autorités marocaines veulent envahir Sebta et Melilla en devenant de plus en plus agressives. Elles utilisent les pauvres immigrés africains ainsi que les mineurs comme de la chair à canon». Pis encore, «l’Espagne refuse d’admettre une autre vérité, toute aussi inquiétante, qui est celle de l’existence d’une cinquième colonne constituée par 700.000 Marocains vivant sur son sol», conclut le site El Espanol.

Par Hassan Benadad
Le 28/02/2022 à 05h25