Code de la famille: un "ijtihad" constructif

Le Conseil supérieur des Oulémas

Le Conseil supérieur des Oulémas. Adil_Gadrouz

Revue de presseLe Conseil supérieur des oulémas va examiner certaines questions contenues dans les propositions de l’Instance en charge de la révision du Code de la Famille. Une revue de presse d’Assabah.

Le 28/06/2024 à 22h29

La réforme de l’actuel Code de la famille, annoncée par le Roi dans le discours du Trône du 30 juillet 2022 et la lettre adressée au chef du gouvernement au sujet de ce chantier le 2 octobre 2023, entame sa phase finale. C’est ce que conclut l’éditorialiste du quotidien Assabah dans son édition du week-end des 29 et 30 juin.

«L’objectif de la nouvelle réforme est de consolider les précédents acquis et de les renforcer dans les domaines relatifs à la promotion des droits de la femme, protéger les droits des enfants, préserver la dignité humaine, appuyer les fondements de l’Etat de droit et bâtir une société démocratique dans le strict respect de la chari’a islamique, en prenant en compte le développement que connait la société marocaine», souligne l’éditorialiste du quotidien.

«Les réformes en cours, soulevées par l’Instance en charge de la révision du Code de la Famille, ou celles ayant fait l’objet de concertation et de consultation avec les partis politiques, les associations et les autres institutions ou encore les propositions soumises au Conseil supérieur des oulémas, seront cadrées par la norme selon laquelle «on ne peut autoriser ce qui est prohibé, ni interdire ce qui est autorisé», rappelle l’éditorialiste.

Vraisemblablement, estime l’éditorialiste, «les propositions soumises par le souverain au Conseil supérieur des oulémas auraient un caractère religieux, comme les questions de tutelle, d’égalité, de divorce, de polygamie, de gestion des biens acquis par les conjoints, de filiation».

Ces questions, qui avaient fait l’objet auparavant de l’avis de cette institution compétente, seront de nouveau soumises au Conseil supérieur des oulémas afin d’instituer une fatwa collective. Autant dire, souligne encore l’éditorialiste, que «le Souverain a fait, dès le départ du processus de réforme de la nouvelle Moudawana, une question sociétale à laquelle adhèrent toutes les composantes de la société».

Par Mohamed Younsi
Le 28/06/2024 à 22h29