Cette conférence s’est tenue pour la première fois en Afrique, à l’initiative des Etats-Unis et du Maroc. Ce conclave a connu la participation de 47 ministres, dont 38 chefs de diplomatie, qui ont activement participé aux débats axés sur la sécurité et la stabilité régionales pour lutter contre les sources du terrorisme et de l’extrémisme.
De l’avis de plusieurs participants, cette réunion a été un grand succès. «Cette rencontre a été réussie. Elle a permis de faire le point sur le travail et la mobilisation qui nous attendent pour combattre le terrorisme», a affirmé David Green, chargé d'affaires à l'ambassade américaine à Rabat, dans une déclaration pour Le360.
«La lutte contre le terrorisme et la radicalisation nécessite des efforts et une forte mobilisation de tous. Le Maroc, qui a une grande expérience en matière de lutte contre le terrorisme, et les Etats-Unis, sont mobilisés pour lutter contre ce phénomène, non pas uniquement sur le plan militaire, mais aussi sur le plan du développement socio-économique, de l’idéologie. Il s’agit aussi de combattre les idées véhiculées par les organisations terroristes», a souligné le diplomate américain.
Pour les pays du Sahel, l’une des régions les plus touchées par les actes terroristes, la réunion de la Coalition mondiale contre Daech à Marrakech, revêt une importance toute particulière. «Le Niger est sur la ligne de front contre Daech. Hier, la ligne de front était en Syrie et en Irak. Mais aujourd’hui, la ligne de front et la lutte contre Daech, est en Afrique, et plus précisément dans le Sahel», a affirmé le ministre nigérien des Affaires étrangères, Hassoumi Massoudou, dans une déclaration pour Le360.
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«Le monde entier doit se mobiliser pour mettre en échec le terrorisme en Afrique. Le Niger ne s’est pas effondré et il continuera à se battre», a-t-il conclu, tout en saluant l’organisation de cette conférence mondiale à Marrakech.
Pour sa part, l’expert marocain en matière de lutte contre le terrorisme, Mostafa Rezrazi, a mis l’accent sur «l’aggravation du fléau du terrorisme en Afrique», précisant que ce fléau se répand à des régions autres que le Sahel.
«On a constaté de nouveaux foyers de tension dans le sud de l’Afrique, ainsi que l’apparition de nouveaux groupes terroristes dont le nombre total actuel est de 37 mouvements terroristes inscrits sur les listes de l’ONU», a affirmé Mostafa Rezrazi, qui préside l’Observatoire marocain de l'extrémisme et de la violence.
«Cette situation est d’autant plus grave que le terrorisme prend pied dans des pays instables. Et c’est encore plus dangereux lorsque le terrorisme et le séparatisme constituent un front commun», a alerté ce chercheur au Policy Center for the New South.