Ces partis d’opposition qui veulent faire du neuf avec de vieux leaders

Mohand Laenser, secrétaire général du Mouvement populaire. . Fattoumi - MAP

Revue de presseKiosque360. Les partis de l’opposition, UC et MP, s’apprêtent à organiser leur congrès sur fond de divergences. Les militants cherchent à renouveler leurs élites dirigeantes mais la vieille garde résiste. Cet article est une revue de presse du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 29/09/2022 à 20h32

Les partis du MP et de l’UC s’apprêtent à organiser leur congrès avant la fin de cette année pour renouveler leurs structures et leurs élites, une condition exigée par le projet de loi organique sur les partis.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du vendredi 30 septembre, que les travaux du comité préparatoire du congrès de l’UC ont été lancés cet été sur fond de divergences. Certains militants plaident pour le rajeunissement des cadres tandis que d’autres s’accrochent aux anciens ténors. Les candidatures ont été ouvertes du mercredi 22 au vendredi 30 septembre courant pour les postes de secrétaire général et de son adjoint ainsi que pour les élections du bureau politique et du président du conseil national du parti.

Mais selon un membre de ce comité, aucune candidature n’a été déposée à la date du 29 septembre, soit un jour avant la clôture de dépôt des candidatures. La même source indique que plusieurs membres du bureau politique ont critiqué la façon dont se déroule la préparation du congrès de l’UC prévu les 1er et 2 octobre au complexe Mohammed V à Casablanca. Les cadres de la nouvelle génération ont appelé le secrétaire général, Mohamed Sajid, à faire le nécessaire pour garantir la transparence lors de la préparation de ce forum afin que sa succession se passe dans les meilleures conditions.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que les opposants au statu quo considèrent que le secrétaire général du parti, Mohamed Sajid, assume la responsabilité du retard pris dans la préparation du congrès. Ils vont même jusqu’à dire que «Sajid use, peut-être, de ce comité préparatoire pour faire main basse sur les structures du parti en excluant ceux qui s’opposent à un autre mandat. Sans oublier qu’il est tenté de s’opposer à tout renouvellement des élites en apportant des amendements au statut du parti».

Curieusement, le MP, qui a fixé la date de son congrès pour les 25 et 26 novembre au complexe Moulay Abdallah à Rabat, est confronté aux mêmes problèmes que l’UC. La seule différence réside dans la candidature de deux ténors du parti pour succéder au secrétaire général, Mohand Laenser, dont le mandat a expiré. Il s’agit de Mohamed Ouzzine et Mohamed Moubdii, dont la rivalité se joue loin des médias à l’intérieur des maisons.

Là aussi, les cadres désireux de renouveler les élites du parti craignent que l’on fasse appel, encore une fois, à Mohand Laenser si les deux candidats n’arrivent pas à se départager, quitte à amender le statut. Des sources indiquent toutefois que Laenser est décidé à partir pour de bon après avoir passé 36 ans à la tête du MP.

Les mêmes sources soulignent que Mohamed Ouzzine a constitué un noyau dur autour de sa famille et notamment sa belle-mère, Halima Assouli, l’ex-dame de fer, pour assurer le plus grand nombre de soutiens au sein des appareils du parti. Quant à son rival Mohamed Moubdii, handicapé par des poursuites judiciaires, il a axé sa campagne sur le soutien des parlementaires et sur le bastion électoral représenté par la région de Casablanca.

Par Hassan Benadad
Le 29/09/2022 à 20h32