Majorité-Opposition: la guerre des déclarations commence

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Revue de presseKiosque360. Un week-end chaud pour nos partis politiques. Le RNI, le PAM, le PJD et le PPS ont multiplié les déclarations, toutes plus virulentes que les autres. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 11/09/2022 à 20h29

Après un retour des vacances relativement terne, nous assistons, depuis le week-end dernier, à ce qui pourrait être une véritable rentrée politique. Une rentrée qui, de plus, s’annonce très chaude. Les principaux partis politiques représentés au Parlement, de la majorité comme de l’opposition, ont profité des événements internes pour lancer une véritable guerre de déclarations, relève le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison du lundi 12 septembre.

Depuis Agadir où il a présidé les travaux de la 4e université d’été de la jeunesse de son parti, le président du RNI a assuré encore une fois que le gouvernement qu’il dirige allait prendre des mesures pour mettre en œuvre l'intégralité de son programme. «Et ce, quelles que soient les difficultés que nous allons rencontrer. Nous n’allons pas nous cacher derrière des excuses et des prétextes pour ne pas le faire», a-t-il asséné, tout en soulignant que «ce qui irrite encore nos adversaires, c’est que les citoyens nous aient choisis pour gérer l’étape actuelle». Lors du même événement, Rachid Talbi Alami, membre du bureau politique, a élevé d’un cran le niveau du discours du RNI, soulignant que «son parti n’avait jamais recouru, et ne le ferait jamais, aux pratiques qui ont caractérisé les deux derniers mandats». «Le discours politique qui régnait par le passé était un discours d’intimidation qui ne proposait aucune alternative, ni ouverture politique», a-t-il ajouté.

Après le RNI, c’est le PAM, son allié au gouvernement, qui a pris le relais. A l’ouverture de son 4e congrès régional à Tanger, le secrétaire général du parti a lancé tout de go: «Attendez-nous en 2026, nous allons réaliser de meilleurs résultats». Donnant écho aux propos du président du RNI, Abdellatif Ouahbi a affirmé: «Nous allons répondre aux attentes des citoyens». Certes, poursuit le patron du PAM, cité par Al Ahdath Al Maghribia, «la situation actuelle est très difficile. Il y a les effets de la guerre en Ukraine, la hausse du prix du carburant…. Mais, nous savons ce qui nous attend et nous allons trouver des solutions aux crises», a-t-il ajouté.

Le PJD, qui n'a pas digéré les propos d’Aziz Akhannouch, s’est empressé de réagir. La première réaction vient du membre du secrétariat général Reda Bougmmazi qui a tiqué sur une phrase du chef du gouvernement. Le président du RNI avait, en effet, déclaré que «les Marocains avaient, jusque-là, fait preuve d’assez de patience et ont dû supporter dix ans de retard de développement». Le secrétaire général du PJD, lui, est resté égal à lui-même. Intervenant lors d’une rencontre interne organisée samedi à Salé, il a encore soutenu que «le gouvernement actuel est le résultat d’un complot». Et, a-t-il ajouté, «c’est la personne qui a conduit ce complot qui est à la tête du gouvernement».

Plus terre-à-terre, l’ancien allié des islamistes, Nabil Benabdellah du PPS, a déclaré, lui aussi, samedi, lors de la réunion du comité central de son parti, que la situation que vivent actuellement les Marocains est largement impactée par la dégradation du pouvoir d’achat et la hausse des prix des produits de grande consommation, avec à leur tête les hydrocarbures. Commentant l’action du gouvernement, le chef de file du PPS a relevé «qu’à l’exception des avancées dans le chantier de généralisation de la couverture sociale et d'un début de réforme dans le secteur de l’enseignement ainsi que d’autres mesures ponctuels, l’Exécutif n’a pas encore répondu aux attentes des citoyens, sans doute par manque de vision politique».

Par Amyne Asmlal
Le 11/09/2022 à 20h29