Certains partis politiques ne survivent que grâce au soutien de l’État

Cour des comptes. Adil_Gadrouz

Revue de presseLe dernier rapport de la Cour des comptes relatif à l’audit des comptes des partis politiques a dévoilé des modalités de gestion financière surprenantes. Ce qui en ressort est la dépendance à l’égard des subsides de l’État. Les détails dans cette revue de presse qui provient de l’hebdomadaire la Vie Eco.

Le 15/03/2024 à 19h09

Dans leur dernier rapport, les experts de la Cour des comptes font état de leur audit des comptes des partis pour l’exercice 2022, au cours duquel l’État leur a consacré une enveloppe budgétaire de 153 millions de dirhams.

Un état des lieux résumé par la Vie Eco dans sa dernière livraison par cette analogie avec une salle de classe: «C’est comme dans une salle de cours, il y a les bons, les moins bons et les autres».

La Vie Eco fait remarquer que «les fonds propres représentent 61% du budget du RNI, soit un montant de plus de 31 millions de dirhams, suivi par le PAM avec 58% de son budget annuel, et le parti de l’Istiqlal en troisième position avec un budget de 19 millions de dirhams».

L’Union socialiste des forces populaires (USFP) a tourné en 2022 avec un budget auquel l’État a contribué à hauteur de 81%. «Les cotisations des militants de la Rose n’ont représenté que 987.000 dirhams», relève l’hebdomadaire.

Au PJD, poursuit la même source, «les fonds propres n’ont représenté que 52% du budget général, à savoir 3.8 millions de dirhams sur 7.65 millions de dirhams». Et de faire remarquer que «le parti n’a trouvé son salut que grâce au soutien relatif à la case «mission, études, recherches»».

«L’union constitutionnelle (UC) n’aurait pu s’en sortir sans le soutien de l’État», écrit l’hebdomadaire. Sur les 4.5 millions de dirhams du fonds de roulement, ajoute la Vie Eco, «le parti du Cheval n’a mobilisé que 0.2% de fonds propres, dont aucun dirham ne provient des cotisations».

En 2022, fait remarquer l’hebdomadaire, quinze formations politiques n’ont pu recevoir de subventions car elles ne remplissaient pas les conditions exigées par la loi sur les partis politiques. Dans ce sillage, indique la Vie Eco, «des cas extrêmes ont déclaré avoir fonctionné avec 5.000 dirhams sur l’année 2022, voire une petite centaine de dirhams».

Par Mohamed Younsi
Le 15/03/2024 à 19h09