La Minurso a réagi à la nouvelle provocation du Polisario, dont des éléments armés étaient présents hier mercredi 3 janvier dans la région de Guerguerat, en violation de l'accord de cessez-le-feu conclu le 6 novembre 1991 sous l'égide des Nations unies. Cette incursion, suivie de provocations à l'encontre de Marocains qui voulaient se rendre en Mauritanie, via la ville de Dakhla, pour participer à un rallye, est la première depuis le retrait par le Polisario de ses éléments armés de Guerguerat, en avril 2017, de peur de représailles de la part du Conseil de sécurité.
"Des hommes armés du Polisario ont arrêté - quelque temps - des Marocains se rendant en Mauritanie pour un rallye, et il a fallu l'intervention de la Minurso pour la réouverture de la route" reliant le Maroc à la Mauritanie, certifie en effet Radio France internationale (RFI). "Ces bruits de bottes cachent une volonté de sortir de l'immobilisme", croit savoir RFI, qui cite une chercheuse et professeur en sciences politiques, Khadija Mohsen-Finan.
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En vérité, l'agitation du Polisario est due à l'impasse dans laquelle il s'est lui-même empêtré, à la faveur d'un ras-le-bol généralisé chez les séquestrés, qui sont de plus en plus nombreux à dénoncer ouvertement une direction corrompue jusqu'au bout des ongles et s'indigner du manque d'alternative au statu quo, en dehors des mensonges d'un front en déphasage et isolé sur la scène internationale.
Pour tenter de sortir de cette impasse, le Polisario pousse à nouveau la chansonnette de la "reprise des armes". Mais des "armes" bonnes juste pour la ferraille tellement elles sont rouillées et inefficaces!