Brahim Akrach, l’ex-camarade de prison de Ali Aarrass révèle: «C’est moi qui ai dessiné les fausses cicatrices de torture sur son corps»

Ali Aarrass, un terroriste reconverti en "militant des droits de l'Homme".

Ali Aarrass, un terroriste reconverti en militant des droits de l'Homme.

Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, l’ancien détenu condamné pour terrorisme, Brahim Akrach, réfute les allégations de son ancien compagnon de cellule, Ali Aarrass. À l’aide d’une simulation, il démontre comment ce dernier a élaboré un scénario fictif concernant sa prétendue «torture».

Le 18/10/2024 à 18h58

Le témoignage de Brahim Akrach constitue une preuve supplémentaire, venant contredire de manière catégorique les allégations mensongères de son ancien ami et compagnon de cellule, Ali Aarrass, un Belgo-marocain condamné au Maroc pour terrorisme et libéré en 2020.

Dans une nouvelle vidéo publiée sur les réseaux sociaux, Brahim Akrach démontre comment Aarrass a réussi à tromper l’opinion publique en inventant de toutes pièces une histoire de torture, dans laquelle Akrach, manipulé à son insu, a été présenté comme le principal complice.

Dans cette vidéo, Brahim Akrach reconstitue minutieusement une scène saisissante, où il montre, étape par étape, comment il a pu créer de fausses «cicatrices de torture» à l’aide d’un simple stylo Bic. Devant la caméra, il trace sur le dos d’un volontaire, qui s’est prêté à l’exercice, des lignes précises qui imitent des marques de blessures. Cette démonstration visuelle, pensée pour frapper l’opinion, illustre de manière tangible comment une mise en scène habile peut donner l’illusion de violences subies. Le volontaire, jouant le rôle d’Ali Aarrass, se prête à cette simulation pour exposer la facilité avec laquelle des preuves falsifiées peuvent être produites et exploitées à des fins de manipulation.

«C’est moi qui ai dessiné ces traces sur son corps. Les images ont été filmées à trois ou quatre mètres de distance pour ne pas distinguer les marques du stylo», affirme Akrach.

Il ajoute avec conviction: «Je le jure devant Dieu, les accusations de torture formulées par Aarrass sont totalement infondées».

Les propos d’Akrach sont appuyés par les témoignages d’autres ex-détenus condamnés pour terrorisme, qui étaient bien au fait de l’ambiance régnant à l’intérieur de la prison de Zaki à Salé. Amine El Guezzari, libéré en février 2015, a ainsi qualifié Ali Aarrass de «grand menteur». Il s’étonne: «Comment peut-il nier sa relation avec Akrach, qui passait l’essentiel de son temps avec lui, que ce soit dans la cellule ou dans la cour de la prison? Akrach était son plus proche ami». El Guezzari ajoute: «Son corps ne portait aucune trace de torture, et sa cellule était la plus propre de toute la prison. Tous les détenus rêvaient d’avoir une cellule aussi confortable que celle Aarrass.»

Le même constat est partagé par Hassan Chraka, un autre ex-détenu. «Akrach était au service des détenus, distribuant notamment les repas, et il était toujours en contact avec Aarrass. Ce dernier jouissait de tous ses droits, comme tous les autres prisonniers», souligne-t-il.

Pour rappel, Ali Aarrass a été condamné en 2011 à 12 ans de prison au Maroc pour appartenance à une organisation terroriste. Il faisait partie du mouvement terroriste Harakat Al Moujahidine bi Lmaghrib (Mouvement des moudjahidines au Maroc), démantelé par les autorités marocaines au début des années 2000. Ancien soldat de l’armée belge, il avait mis son expertise militaire au service des sombres desseins de ce groupe, agissant comme artificier, fournissant des armes à feu et formant les membres du mouvement à leur maniement.

Par Ayoub Khattabi
Le 18/10/2024 à 18h58